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Chris Marker, le cinéaste écrivain

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mardi 1er novembre 2005


Chris Marker, pseudonyme de Christian François Bouche-Villeneuve, écrivain, photographe et réalisateur de documentaires de création, né le 29 juillet 1921 à Neuilly-sur-Seine, France. Ses films les plus célèbres sont La Jetée et Sans Soleil.

Il suit les cours de philosophie de Jean-Paul Sartre et obtient une licence (voir série L’héritage de la Chouette, 1989, 16 mm). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la résistance. Il est ensuite employé par l’UNESCO, ce qui lui permet de voyager, de parcourir le monde. Il visite de nombreux pays socialistes, et rend compte de ce qu’il y voit dans ses films et ses livres. Sa renommée internationale est venue avec le court métrage La Jetée (1962), qui raconte des expérimentations de scientifiques sur le voyage temporel dans un monde post-apocalyptique. Il inspire entre autres Terry Gilliam pour son Armée des douze singes.

En 1982, Sans soleil étend les limites de ce qui peut être appelé « documentaire ». C’est un essai, un montage, mélangeant des parties de documentaire et de fiction avec des commentaires philosophiques, créant une atmosphère de rêve et de science-fiction. Les thèmes principaux sont le Japon, la mémoire et le voyage. Le titre du film est tiré du cycle de chansons Sunless de Modest Mussorgsky.

Avec Sans soleil, il développe un intérêt certain pour les techniques numériques, qui le mène à réaliser le film Level 5 (1997) et IMMEMORY (1998), un CD-ROM multimédia interactif, produit par le centre Georges Pompidou.

Sa politique : tous ses films sont engagés, sont une révolution (au sens large) : Pékin, Cuba, Sibérie (communiste) ; lutte contre l’oppression : guerre, conflits, Vietnam, Bosnie ; lutte syndicale et ouvrière : Le joli mai (une chronique à la fois morale et sociologique sur le Paris des années 60, qui anticipe sur les évènements de mai 1968, mais qui prend pour contexte la perception de l’indépendance de l’Algérie en métropole et le procès des généraux du putsch d’Alger, qui s’est tenu à Paris 6 ans auparavant, en mai 1962), Le fond de l’air est rouge, groupement SLON (tiers monde). L’un de ses premiers documentaires : Les statues meurent aussi, co-réalisé par Alain Resnais, est un essai sur la réception des œuvres d’art africaines en métropole, très influencé par le thème malraussien du "Musée Imaginaire". À travers l’idée que le système colonial s’autolégitime politiquement en maintenant un point de vue anti-historique sur les traditions et le patrimoine des peuples dont il assure l’administration, le film lie dans un même mouvement la dénonciation de l’impérialisme culturel et la critique des dysfonctionnement économiques découlant de ce type de régime, ce qui explique sa longue censure en France.

En tant que réalisateur, Chris Marker est souvent apparenté à Andrei Tarkovsky et Akira Kurosawa, qu’il a tous les deux dépeints dans ses films. Chris Marker vit à Paris et ne donne pas d’interview.

Ses films sont régulièrement projetés en France, une quinzaine d’entre eux sont visibles au Forum des images de façon permanente.


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