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Comprendre "La crise financière" pour les nuls

Par Christophe84

samedi 25 octobre 2008

Je ne connais pas Christophe84. Il écrit souvent des commentaires sur le blog de Yéti.
Cette "Crise financière pour les nuls" je l’ai fabriquée à l’aide de copier-coller de ses interventions. Merci...


Crise des subprimes : une explication très simple pour ceux qui essayent encore de comprendre...

Alors voilà, Mme Ginette a une buvette à Houvin-Houvigneul, dans le Pas-de-Calais. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu’elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du "calva" et du ballon de rouge.

Le jeune et dynamique directeur de l’agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.

Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n’est capable de comprendre. Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette). Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s’il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.

Jusqu’au jour où quelqu’un se rend compte que les alcoolos du troquet d’Houvin-Houvigneul n’ont pas un rond pour payer leurs dettes...
La buvette de Mme Ginette fait faillite.

Et le monde entier avec...

Bienvenue dans le monde de la bourse !

A propos de "monnaie de singe"

Dans un village, un homme apparut et annonça aux villageois qu’il achèterait des singes pour 10 $ chacun. Les villageois, sachant qu’il y avait des singes dans la région, partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes.

L’homme en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes diminuait, les villageois arrêtèrent leurs efforts. Alors, l’homme annonça qu’il achetait désormais les singes à 15$. Les villageois recommencèrent à chasser les singes.

Mais bientôt le stock s’épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations.

L’offre monta à 20$ et la population de singes devient si petite qu’il devint rare de voir un singe, encore moins en attraper un.

L’homme annonça alors qu’il achèterait les singes 50$ chacun.
Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant s’occuperait des achats. L’homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit : « Regardez ces cages avec tous ces singes que l’homme vous a achetés. Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu’il reviendra, vous pourrez les lui vendre à 50$. »

Les villageois réunirent tout l’argent qu’ils avaient, certains vendirent tout ce qu’ils possédaient, et achetèrent tous les singes.

La nuit venue, l’assistant disparut. On ne le revit jamais, ni lui ni son patron ; que des singes qui couraient dans tous les sens.

Bienvenue dans le monde de la bourse !

La blague du jour

Un client rentre dans sa banque et dit au directeur :

"C’est pour un prêt !!"

Le directeur lui demande : " à quel taux vous me le faites " !!?

Hommage à Jacques Brel, vrai chanteur d’une époque qui n’était pas encore médiocratie...

D’abord… D’abord, y a l’aîné, enfin, le fils de son père… Qu’on appelle l’Oncle Sam… Qui se voit maître du monde, tellement qu’il y croit, tellement qu’il y a cru… Qui fait rien depuis des mois… Qui n’a rien vu venir… Lui qu’est complètement cuit et qui se prend pour le roi… D’ailleurs, il arrête, c’est sûr dans trois mois… Et on le retrouve, pantin, dans Wall Street qui roupille… Distribuant les dollars pour stopper la panique… Et puis qui balbutie, et qui fait des bruits de Bush pour dire : j’ai rien compris… Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on ne pense pas, monsieur, on ne pense pas, on prie…

Et puis, y a les autres… Des dollars dans les yeux… Tous ces types qui bandent dès qu’on parle dividendes… Les enfants de Rockefeller qui ne sautent dans le vide qu’en parachute doré… Qui font leurs p’tites affaires avec leurs gros manteaux, avec leurs grands chapeaux, avec leurs p’tits lingots… Eux non plus n’ont rien vu venir… Alors ils dégringolent, moins dix, moins vingt, moins trente… Et quand c’est la faillite, on demande à l’aîné de quoi finir l’année… Faut pas jouer les riches, quand on n’a plus le sou… Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on ne vit pas, monsieur, on ne vit pas, on triche…

Et puis y a la famille… Tous les neveux d’Europe… Qui font tous dans leur froc parce que l’oncle est malade… Qui savent plus quoi nous dire pour pas nous faire trop peur… Mais qui en disent quand même parce qu’ils ne savent pas se taire… Qui partent tous aux abris quand y a le CAC qui craque… Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on ne rit pas, monsieur, on ne rit pas, on compte…

Et puis, et puis… Il y a nous autres… Quelques milliards d’humains perdus dans la tourmente… Sans logis des subprimes, petits porteurs tremblants, mère de famille nombreuse, familles moyennes de cadres moyens, tous ceux qui attendaient bas de laine pour voir l’avenir meilleur, tout ceux qu’ont fait confiance à ce foutu système qui emporte avec lui les hommes et leurs galères… Faut arrêter d’y croire, pour un instant, pour un instant seulement, et peut-être pas seulement pour un instant… Faut juste sauver notre peau… Enfin, ce qu’il va en rester… Parce que faut vous dire, Monsieur, que pour ce gens-là, les autres, quelle importance…

Sinon si vous connaissez pas, y a du Souchon parachuté gratos sur le net :

Alain Souchon : "Parachute doré"

Le CRAC 40 pourrait continuer à descendre vers 2400 points (si c’est pas en 2008 ce sera l’an prochain), c’est à dire proche de son prix de départ...bientôt les "experts" ne pourront peut être plus dire : "sur 20 ans la bourse est le meilleur placement".

A part ça, c’est hélas toujours une crise gigantesque qui s’annonce, avec guerres et flambée du pétrole, et, toujours pareil, pas de personnes compétentes et d’alternative crédible en face, dommage, ils vont pouvoir continuer à avoir la main, et continuer avec à piquer (même avec médiocrité) du pognon et à appauvrir les masses (pas qu’intellectuellement)

Les prédateurs - extraits du livre "Les nouveaux Maîtres du Monde" de Jean Ziegler

"Au coeur du marché globalisé, le prédateur. Banquier, haut responsable de société transnationale, opérateur du commerce mondial. Il accumule l’argent, détruit l’état, dévaste la nature et les êtres humains, et pourrit par la corruption les agents dont il s’assure les services au sein des peuples qu’il domine.

Pour les forts, mais aussi pour les faibles qui rêvent de les rejoindre, le bonheur réside désormais dans la solitaire jouissance d’une richesse gagnée par l’écrasement d’autrui, par la manipulation boursière, par la fusion d’entreprises toujours plus gigantesques et l’accumulation accélérée de plus-values d’origines les plus diverses. Dernière invention en date de la société de la cupidité : breveter le vivant.

La rationalité marchande ravage les consciences, elle aliène l’homme et détourne la multitude d’un destin librement débattu, démocratiquement choisi. La logique de la marchandise étouffe la liberté irréductible, imprévisible, à jamais énigmatique de l’individu. L’être humain est réduit à sa pure fonctionnalité marchande."


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