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De l’étang de Laparan à la vallée d’Ossau (2016) - 2ème partie

Une moitié de la HRP, la partie centrale. 2ème partie

vendredi 5 août 2016, par JLG

Je pensais partir d’Hendaye pour aller plein Est jusqu’à je ne sais pas où ? Personne avait l’air décidé pour m’accompagner un bout. Tant pis je marcherai seul...
J’avais prévu de me réserver pour cet été une trentaine de jours afin de faire une partie de la Haute Route Pyrénéenne (HRP).
Lionel et Christian m’annoncent leur volonté de refaire une traversée en partant de Banyuls fin juin. C’est trop tôt pour moi. Je décide de les rejoindre.
Je n’ai pas eu vraiment le temps d’étudier de près cet itinéraire. Il est très proche de celui concocté il y a 4 ans. Mais c’est loin dans ma mémoire.
Je les rejoins aux étangs de Fontargente.
Mais Lionel a de plus en plus mal à sa cheville gauche.
Au 10ème jour ils arrêtent et rentrent dans le Gers : me voilà seul...

Deuxième partie : D’Arties à la vallée d’Ossau en solitaire.


 J15. Mercredi 27 juillet– Hospice de Rioumajou

J’ai pris mon temps ce matin. Je reprends une douche. Me rase et j’hésite même à boire un café au bar du camping. C’est dire.

Le GR11 contourne « el pico del Monto » par le sud et poursuit plein ouest pour rejoindre l’A138 au nord de Parzán.

Mon itinéraire le contourne par le nord, pour rejoindre par le port de Cauarère (Madera) la vallée de Rioumajou. Le but est de voir si on peut monter vers le pic de Lia pour passer en suivant si possible les crêtes au-dessus du tunnel de Bielsa et rejoindre ainsi le port de Barroude... Magnifique itinéraire d’une journée entière qui dépend de la météo, de la précision de mes cartes, de la profondeur du « gaz », du moral de la personne seule... Mais ça c’est pour demain. Là je dois d’abord rejoindre l’Hospice de Rioumajou pour être à pied d’œuvre.

Sous l’ermitage de la Vierge Blanche, de l’autre côté du torrent part un sentier vers le nord. Il monte doucement sous les arbres. Puis il bifurque plein ouest.


Millepertuis


Schrader et pointe Del Sabre, baranco de Bachimala

Je quitte le torrent. La pente se prononce. J’entends des voix derrière moi quand je sors du couvert. Un groupe de jeunes vététistes me rattrape. Quel courage à pédaler arc bouté comme ça dans la pente ! 2 ou 3 mettent les pieds à terre poussant les vélos.Ils s’arrête sur un faux plat herbeux. Je fais une pause également, grignote quelques fruits secs puis je repars en direction du col. J’en vois de plus en plus de vététistes sur les pentes. Parfois dans des endroits pas possible !




Pic de Cauarère / Punta Cabalera (2900m)

J’arrive enfin sur el puerto de la Madera/Cauarère (2526m). Il a l’air d’avoir été enfanté par une gravière, tout comme le Pic de Cauarère. Le paysage est lunaire. Un univers schisteux (?) recouvert à certains endroits d’herbe qui reprendra le dessus au fur et à mesure de ma descente. Je m’arrête près d’une source pour me restaurer. Des isards m’observent. Il y a du réseau.


J’envoie un sms à Lionel « Col de la madera. Je cherche la voie. »

Il me répond : «  Bravo. Port de la Madera ou de Cauarere. Pour basculer sur l’hospice de Rioumajou. Beau temps ?  »

« Ciel couvert  »

Échange de sms avec Sabine. Mon message qui donnait ma position de la veille vient de partir avec le réseau : « Biados ». Quand les sms ne partent pas ils s’enregistrent dans « brouillon » et s’en vont dès qu’ils peuvent. Je reçois les siens en même temps que je donne ma nouvelle position. Je pense être à Gavarnie dans 3 ou 4 jours. Décalage apparent dans mes réponses. Je lis enfin qu’elle est sur Paris et qu’elle a le dos bloqué.

Le réseau n’est pas assez fort pour se parler.

Je descend vers l’Hospice (1580m). Il est tôt mais trop tard pour vagabonder sur des crêtes. De plus le ciel n’est pas terrible. Dire qu’il faut remonter demain. De toute façon fallait redescendre pour traverser le « talweg ».

Le bâtiment de l’Hospice est aujourd’hui une sorte d’auberge ouverte de 11h à 17h. On peut y manger le midi. Je prends un jus de fruit et une bière pour ce soir. Une aire de bivouac est délimitée à proximité. 2 familles y campent. C’est autorisée sur 48h d’affilées. Une source fraîche canalisée est mise en valeur devant. Pas de réseau dans cette vallée encaissée. J’ai oublié le Erri De Luca : «  le jour d’avant le bonheur  ».

Demain est un autre jour.

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