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Les FARC dénoncent le chef de l’État colombien, qui, après avoir interrompu la médiation du président Chavez, a fait intercepté les 3 émissaires qui apportaient des preuves de vie de certains otages.

dimanche 2 décembre 2007


Quand le journal Le Monde ne dit pas tout :

Bogota saisit une vidéo montrant Ingrid Betancourt en vie
Par Patrick Markey (Le Monde)

BOGOTA (Reuters) - Le gouvernement colombien a diffusé des vidéos montrant, pour la première fois depuis 2003, l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt en vie, ainsi que plusieurs Américains et officiers enlevés eux aussi.

Ces vidéos, sur lesquelles on voit, outre Betancourt, trois Américains et des officiers de l’armée colombienne aux mains de la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires colombiennes, extrême gauche), ont été saisies lors de l’arrestation, à Bogota, de trois rebelles présumés, et certaines images datent d’octobre, a déclaré un responsable colombien, Luis Carlos Restrepo.

"Lors d’une opération militaire colombienne contre les réseaux urbains des Farc, trois personnes ont été arrêtées et, en leur possession, a été trouvée la preuve de vie d’un groupe de victimes d’enlèvements", a-t-il dit aux journalistes.
...
Le Monde | 30.11.07

Car en fait, c’étaient qui ces trois personnes du FARC arrêtées en possession de ces preuves de vies ?

Dans un communiqué, le groupe des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a regretté la capture de ses trois émissaires qui avaient en leur possession les preuves de survie de 16 otages, dont celles de l’ancienne sénatrice Ingrid Betancourt, qui étaient destinées au président du Venezuela Hugo Chavez.

Les FARC dénoncent le chef de l’État colombien, Alvaro Uribe, qui, après avoir interrompu la médiation du président Chavez en faveur de l’échange humanitaire, a fait intercepté les 3 émissaires qui apportaient des preuves de vie de certains otages, comme cela avait été spécifié dans les accords de Miraflores, et qui devait constitué un acte préalable à la rencontre entre Hugo Chavez et le chef suprême des FARC Manuel Marulanda.

"Nous nous étions engagés à faire parvenir ces preuves avant la fin de l’année, mais au vu de la manière avec laquelle nos émissaires sont accueillis, et comme nous ne pouvons pas courir le risque de voir d’autres de nos émissaires arrêtés par les autorités colombiennes, nous n’enverrons plus aucune preuve de vie des otages ! (...) "

Après, on se demande pourquoi le Vénézuela a rompu toute relation diplomatique avec la Colombie...

Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2007 à 19:12, par JLG En réponse à : Les FARC dénoncent le chef de l’État colombien, qui, après avoir interrompu la médiation du président Chavez, a fait intercepté les 3 émissaires qui apportaient des preuves de vie de certains otages.

    Trouvé dans le Figaro en ligne :

    Paris se refuse à enterrer la médiation d’Hugo Chavez
    Alain Barluet
    03/12/2007

    Après les preuves de vie de l’otage franco-colombienne, la France espère que le président vénézuélien poursuivra ses efforts pour la libération des otages.

    Il y a urgence à agir si l’on veut revoir vivants les otages retenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Tel est le sens du message délivré par Nicolas Sarkozy à son homologue colombien Alvaro Uribe, lors de la conversation téléphonique qu’ont eue les deux chefs d’État samedi matin, au lendemain des premières preuves de vie d’Ingrid Betancourt obtenues depuis quatre ans. « Soulagé mais inquiet », le président de la République a souligné « qu’il entendait lui-même redoubler d’efforts pour que soit mis fin au calvaire des otages, et qu’il comptait sur l’aide du gouvernement colombien pour parvenir à un échange humanitaire », rapporte un communiqué de l’Élysée.

    Le coup de fil s’imposait après qu’Alvaro Uribe a produit les témoignages tant attendus montrant une Ingrid Betancourt très affaiblie mais vivante. À Paris, on est toutefois bien conscient du rôle déterminant joué par Hugo Chavez dans l’obtention de ces preuves, en dépit de l’interruption brutale de sa médiation, le 22 novembre. Il paraît ainsi avéré que, comme l’affirme le président vénézuélien, les documents rendus publics la semaine dernière par les autorités colombiennes étaient bien ceux qu’il avait promis d’obtenir avant sa visite à Paris, le 20 novembre. Des preuves opportunément « interceptées » par Alvaro Uribe dont la principale motivation aurait été de torpiller l’action de son grand rival vénézuélien. De la lettre dans laquelle Ingrid Betancourt raconte son calvaire, sa mère Yolanda Pulecio n’aurait reçu qu’une photocopie comportant plusieurs pages manquantes, apprend-t-on de bonne source. De même, la vidéo où elle apparaît avec d’autres otages, dont trois Américains, aurait été « expurgée » par les Colombiens des passages où elle remercie Hugo Chavez.

    « Nouvelles voies »

    Dans cette passe délicate, l’Élysée et le Quai d’Orsay n’excluent « aucune piste » en soulignant que « seuls les éléments tangibles permettent d’avancer ». Suspendue avec le lancement de la médiation Chavez, la mission vainement engagée depuis plusieurs années par l’Espagne, la Suisse et la France pourrait reprendre, comme le suggérait hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Mais aucun résultat n’en est attendu à court terme. Lors de sa conversation avec Nicolas Sarkozy, Alvaro Uribe évoque de « nouvelles voies », qui laissent toutefois sceptiques les observateurs.

    « Chavez demeure le seul à pouvoir peser sur les Farc », souligne un bon connaisseur du dossier. A Caracas, le président vénézuélien a affirmé samedi que le chef de la guérilla « n’écarte pas la possibilité de discuter avec lui » et que lui-même n’avait pas renoncé à son rôle de médiateur. Le propos retient l’attention à Paris, notamment à l’Élysée où l’on n’a guère apprécié que la porte-parole du Quai d’Orsay enterre de façon intempestive le rôle d’Hugo Chavez, avant de rectifier le tir.

    En laissant filtrer des preuves de vie d’Ingrid Betancourt, la guérilla a brusquement fait monter les enchères autour de la libération des otages. Pour la rébellion, l’affaire ne pourra se solder par un seul « accord humanitaire » mais doit surtout déboucher sur un processus de paix. Une perspective de fond bien appréhendée par Hugo Chavez mais qui nécessite aussi l’appui d’Alvaro Uribe. Paris espère qu’un apaisement de ces deux caractères éruptifs et qu’un éclaircissement de leur agenda politique respectif ouvriront une nouvelle fenêtre pour les otages.


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