Massacre à Conakry et état de siège

LANSANA CONTÉ : « massacrer les habitants de la capitale hostiles au régime du président Lansana Conté ».

Voir le communiqué du Conseil National des Organisations de la Société Civile guinéenne.

Le 12 février à 11 heures 40, pendant la diffusion de l’émission "Matinée plurielle", une unité des Bérêts rouges a fait irruption au siège de FM Liberté, à Kaloum, un quartier de Conakry. Les soldats de la garde présidentielle ont brutalisé plusieurs employés et détruit des équipements, interrompant la diffusion de la radio. Mohamed Tondon Camara, journaliste et animateur de la station, et le technicien David Camara ont été arrêtés et conduits en détention, probablement au quartier général de la Sûreté urbaine. Le matériel indispensable au fonctionnement de la station a été confisqué.

Selon le personnel de la radio, les soldats auraient accusé FM Liberté, une radio connue pour sa modération, d’avoir "insulté le Président". Le raid est intervenu alors que la radio diffusait des micros-trottoirs, au cours desquels des citoyens guinéens critiquaient le président Lansana Conté.

Au moins six manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, le 12 février, dans la banlieue de Conakry, alors que le pays est totalement paralysé par la reprise de la contestation.

Des mercenaires ont été engagés par le "gouvernement" pour lui "prêté" main forte.

Lansana Conte a décrété ce lundi soir 12 février l’état de siège sur l’ensemble du territoire.