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LIVRE

Médias et mobilisations sociales

La morgue et le mépris

lundi 5 mars 2007

Un livre écrit par Henri Maler et Mathias Reymond pour Acrimed
Il sera disponible en librairie à partir du 24 mars. Pour 7 euros.
Il est aussi en vente en ligne sur le site des éditions Syllepse.


Présentation

En 1995, la quasi-totalité des grands médias ont soutenu la « réforme » de la Sécurité sociale. En 2001, ils ont salué la « réforme » du statut de la SNCF. En 2002, ils ont apprécié la « réforme » du statut des intermittents. En 2003, ils se sont félicités de la « réforme » des retraites (et du statut des agents de service dans l’Éducation nationale). En 2005, ils ont beaucoup aimé le « Contrat Nouvelle embauche ». Et si, en 2006, ils ont moins apprécié le « Contrat première embauche », c’est surtout parce qu’il avait été mal négocié.

Ainsi, depuis plus de dix ans, les mobilisations sociales qui contestent les réformes imposées par les gouvernements n’ont pas l’heur de plaire à la quasi-totalité des présentateurs, éditorialistes et chroniqueurs qui trônent au sommet du journalisme. Le livre analyse les discours et les pratiques qui témoignent de ce déplaisir et exhibent morgue libérale et mépris social.

A lire et à entendre les maîtres-tanceurs qui orchestrent l’information, les acteurs de ces mobilisations, quand ils ne souffrent pas de troubles mentaux n’obéiraient qu’à des mobiles irrationnels. Les grèves et les manifestations seraient le fait de fauteurs de trouble à l’ordre public et de preneurs d’otage. Le livre démonte, sur la base d’une large documentation, ces figures du discours dominant.

Les tentatives de rendre compte des mobilisations sont prisonnières de formats et de pratiques (portraits, micros-trottoirs, etc.) qui réduisent l’expression des grévistes et manifestants à celle de leur malaise : simples témoins individuels des mobilisations dont ils sont les acteurs collectifs.
Le livre montre comment le journalisme d’enquête, quand il existe (et il existe…), est minoré et défiguré. Pourquoi de tels discours et de telles pratiques s’imposent-ils ? Comment leur faire face et tenter de les transformer ? Telles sont les questions qui sont examinées pour conclure.


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