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1984 : La police pense utiliser des drones pour pourchasser le Conseil National de la Résistance...

mercredi 10 octobre 2007

Juxtaposer deux textes pour créer de la fiction. De la fiction ?


Thème : il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance !
La police va tester dès décembre l’utilisation d’un drone...

ADIEU 1945, RACCROCHONS NOTRE PAYS AU MONDE !


par Denis Kessler
“Challenge” - 4 octobre 2007

Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.
Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…
A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance !
A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’« historiques » - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.
Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les « tabouise » en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges.
Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce.
Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse.

Conseil national de la Résistance

Conseil National de la Résistance

La police va expérimenter des « avions sans pilote » pour surveiller des zones « sensibles »


8 octobre 2007 - source : Maire Info

Un avion sans pilote dans le ciel des zones « sensibles » : la police va tester dès décembre l’utilisation d’un drone, l’une des attractions du salon Milipol qui s’ouvre demain à Paris.
C’est une recrue de choix pour la police : Elsa, pour « engin léger de surveillance aérienne », va intégrer les rangs des forces de l’ordre en décembre prochain. Un drone de 600 grammes, un mètre d’envergure, 30 minutes d’autonomie en vol. Muni de sa caméra embarquée à visée infrarouge, Elsa pourra, de jour comme de nuit, survoler rassemblements et manifestations, venir en aide aux forces de l’ordre en cas de violences urbaines ou encore recueillir des informations avant une intervention délicate du GIGN ou du GIPN. Michèle Alliot-Marie découvrira l’engin demain au salon Milipol (Mondial de la sécurité intérieure des états), le grand supermarché de la police, à Paris-Expo porte de Versailles.
Les premiers drones (« bourdons » en français) ont été testés par l’armée allemande dès 1938. Puis par les Américains pendant la guerre du Vietnam. _ Mais ce sont les Israéliens qui les ont utilisés pour la première fois en opération il y a une quinzaine d’années. Aussi, sur le plan symbolique, l’usage civil de ces engins militaires n’est pas anodin.
Des dizaines de drones sont déjà pourtant en service en France. Mais pas dans la police. Pour le contrôle du trafic routier ou encore le relais de transmissions. En Belgique, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la police a mis en service ses premiers drones. Scotland Yard réfléchit d’ailleurs d’ores et déjà à un système d’armement embarqué. Ce type de surveillance automatisée pourrait donc devenir rapidement la norme en matière de police urbaine. A l’heure actuelle, plus de 250 entreprises fabriquent des drones dans une cinquantaine de pays.


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