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De l’étang de Laparan à la vallée d’Ossau (2016) - 2ème partie

Une moitié de la HRP, la partie centrale. 2ème partie

vendredi 5 août 2016, par JLG

Je pensais partir d’Hendaye pour aller plein Est jusqu’à je ne sais pas où ? Personne avait l’air décidé pour m’accompagner un bout. Tant pis je marcherai seul...
J’avais prévu de me réserver pour cet été une trentaine de jours afin de faire une partie de la Haute Route Pyrénéenne (HRP).
Lionel et Christian m’annoncent leur volonté de refaire une traversée en partant de Banyuls fin juin. C’est trop tôt pour moi. Je décide de les rejoindre.
Je n’ai pas eu vraiment le temps d’étudier de près cet itinéraire. Il est très proche de celui concocté il y a 4 ans. Mais c’est loin dans ma mémoire.
Je les rejoins aux étangs de Fontargente.
Mais Lionel a de plus en plus mal à sa cheville gauche.
Au 10ème jour ils arrêtent et rentrent dans le Gers : me voilà seul...

Deuxième partie : D’Arties à la vallée d’Ossau en solitaire.


 J12. Dimanche 24 – Le « parque natural Posets Maladeta »

Au réveil il fait frais mais le ciel est prometteur. La pluie ne m’a pas empêché de dormir. Je range ma tente encore humide. J’aime cet instant de solitude.

GR11 atteint


GR11 atteint, je fais une toilette de chat au soleil sur la berge du lac de Rius.



A l’autre bout du lac, avant d’attaquer la descente qui même à l’hospice de Vielha, j’entends un chœur accompagné d’une guitare. C’est assez étonnant, même je dirais assez psychédélique. Au virage, je découvre un groupe de filles scouts assises en rond près d’un abri style tipi. Je fais un signe pour la photo. Elles ne me voient pas, absorbées par leur chant.

Je croise beaucoup de monde dans la descente. Des familles entières, des groupes de femmes, des pépés et mémés...

Une vipère serpente vivement sur le sentier. Il commence à refaire chaud.

Une partie de la Maladeta vue de l’Est.

Direction le lac Pantano de Senet.

C’est dimanche. Du monde partout. Je m’arrête à une aire de pique-nique. Tout en faisant sécher la tente je me nourris comme souvent le midi : saucisson, fromage, pain, fruits secs... Original, non ? Et j’ajoute un peu de pâte d’amande : la suite du trajet n’est pas évidente. Deux grands gars passent sur la piste à côté. Ils avancent rapidement, l’un prend une photo du panneau indicateur. Sacs assez légers, Saucony aux pieds... Pas des trailers, des M.U.L ?

Tente sèche et pliée, je poursuis mon chemin. Il suit le torrent pour atteindre un parking non loin du Pantano de Senet (lac).


Je longe la nationale 230 sur 500m, puis j’entre enfin dans le « parque natural Posets Maladeta ». Là beaucoup moins de monde d’un coup. J’ai l’impression d’avoir quitté la "civilisation".

Je chemine longtemps sous les arbres le long du torrent, à l’abri de la chaleur. Par réflexe je guette les champignons. Soudain, le sentier devient raide et étroit. Je croise un jeune couple d’Espagnols qui fait une pause à l’ombre. Qu’est-ce que ça grimpe !

Le sentier sort du bois. Il monte toujours, plus ou moins repérable à travers éboulis, arbustes, herbes hautes, fougères...

La cabane d’Angliós au fond


Du Pantano de Senet (1450m environ) j’arrive à l’estany Grau à 2200m en moins de 3 heures. Une longue prairie couverte de rochers.

J’aperçois le refuge non gardé de Angliós : une mignonne cabane en bois assez clean qui surplombe le lac. Je vais m’installer là pour la nuit. Je me lave dans le ruisseau à côté. Le jeune couple passe, visite la cabane et continue son chemin pour le refuge gardé Cap de Llauset à 3 km.

Estany Grau vu de la cabane


Dans la nuit arrive Romain. Il est belge et vient de passer son diplôme d’archi. Pour fêter cela il « s’offre » la HRP. Il l’a soigneusement préparée. A plusieurs endroits sur son trajet jusqu’à Banyuls il a enterré des ravitaillements protégés sous des cailloux. L’un a été pillé par les animaux. Il contenait du chocolat. Il ne restait plus que l’emballage. "Ils m’ont laissé les céréales..."

Il a vu un ours deux jours plus tôt. «  A 500m sur une pente, j’ai eu très peur ! Vers Viados... »

L’ours craint l’homme et se tient à l’écart. Il doit nous observer parfois. J’aimerai en voir un. J’ai marché deux fois dans ma vie sur ses traces. Une fois sur celles du petit à Canelle.

On parle longuement sous le ciel magnifiquement étoilé.

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