PREAMBULE
Le XXème siècle a vu bien des crises financières, mais aucunes ne présente le caractère de celle de l’heure présente. Le dernier épisode en date, la nationalisation de faite de Fannie Mae et Freddie Mac en est le meilleur exemple, qui se décida, comme par hasard un week end. La mise en faillite de ces établissements aurait été le déclencheur d’une crise systémique mondiale, de l’aveu même des autorités financières américaines. C’est un détonateur qui vient d’être désamorcé, ce n’est juste qu’un report, une petite encoche de plus dans la solvabilité du système $. Les russes se frottent les mains, ils ont su torpiller discrètement le pivot de l’immobilier américain (16). L’année 2009 semble se présenter comme celle des bilans , qu’il faudra bien un jour tirer……… sauver le système bancaire a tout prix, a n’importe quel prix, aura un prix ! Surtout si l’on n’a pas le premier centime pour payer. Revenir sur les racines de cette crise de façon succincte, tel était le fond de cette analyse ; j’ai joint a cet envoi une liste de livres sur les différents points spécifiques des enjeux économiques et géopolitiques à venir, qui semblent indissociables, et qui permettent un éclairage particulier. Ce n’est pas une crise ordinaire qui se profile, c’est une crise systémique et globale. L’illusion des élections américaines joue sur les marchés, Obama le pacifiste a clairement annoncé son intention de reporter son effort de guerre vers l’Afghanistan, les russes s’en délectent a l’avance, le 4 novembre les USA devront choisir entre la peste et le choléra. L’équilibre financier mondial repose sur une seule certitude, la confiance dans la solvabilité des américains………. Le seul problème, c’est qu’en la matière ce ne sont plus les Etats-Unis qui ont la main.
Du krach des crédits au krach à crédit
La chute de l’Empire…………… des dettes
S’il existe bien un géant aux pieds d’argile dans l’Histoire de l’Humanité, ce titre revient sans discussion possible aux Etats-Unis. Réussir à se faire reconnaître comme première puissance militaire mondiale en engloutissant des milliers de milliards de $, pour n’accumuler à la fin que de cuisantes défaites depuis plus de soixante ans, aurait bien étonné les César de la Rome antique, ainsi que tous les Empires qui portèrent l’Aigle sur leurs étendards. Pourtant ce fait est de lui-même anodin à coté de cette capacité à faire passer pour un Empire financier le pays le plus endetté au monde. Mais à l’aube de ce 21ème siècle, une situation inédite, d’ailleurs passée totalement inaperçue a permis cette étrange cécité : le Krach des intelligences.
UN FAUTEUIL POUR DEUX
L’immense puissance militaire américaine (46% des dépenses militaires de la planète), au service de la croisade des libertés, ne cacherait-elle pas une cause bien moins noble : la globalisation économique ?
Déjà les secrets de la guerre froide Est-Ouest, prétexte à cette montée en puissance militaire des USA durant les années 1950-1990, posent quelques questions. En 1972, Antony Sutton, au sein de la Hoover Institution à Stanford, fut censuré par son directeur de recherche qui tenta d’empêcher la publication de son livre : National Suicide : Military Aid To The Soviet Union, ouvrage dans lequel il s’en prenait au programme Nixon-Kissinger d’aide à l’URSS alors que cette dernière aidait les Nord-Vietnamiens dans leur effort de guerre. Sutton concluait que la technologie US tuait des soldats américains.
Alors que le monde de la finance porte toutes ses attentions aux crises bancaires, immobilières, et des crédits, il semble qu’à Moscou on ne se pose plus de question. Les experts de la guerre secrète, en attaquant dans le Caucase, ont implicitement décidé que l’heure de s’opposer aux Américains est arrivée. Ce n’est pas une crise financière qui retiendra l’attention en 2009, bien que les marchés devraient vraisemblablement atteindre une baisse de 50%, par rapport à leur sommet de 2007, mais le retour des tensions Est-Ouest, avec une économie au bord du gouffre pour toutes les puissances occidentales.
Le rebond probable des marchés avant les élections aux Etats-Unis, ne sera que le fruit, la somme de toutes les manipulations pour tenter d’imposer au monde le plan belliciste, le seul désormais envisageable, et prévu de longue date par l’intelligentsia néo-conservatrice US. De son côté le candidat Obama n’a pas l’intention de quitter l’Irak.
Les dés sont jetés, et la guerre est désormais ouverte entre les Russes et les Américains. La signature le 14 août d’un accord entre les gouvernements des États-Unis et la Pologne pour déployer sur le territoire polonais des « intercepteurs de missiles » US est l’action la plus dangereuse entreprise en direction d’une guerre nucléaire dont le monde est témoin depuis la crise des missiles de Cuba en 1962 1. Les USA ont fait semblant de trembler devant la puissance militaire Russe pendant des décennies, alors qu’ils la finançaient secrètement. Pendant ce temps 85% du personnel du KGB, les services secrets Russes, préparaient la subversion idéologique ainsi qu’une guerre économique. La crise de l’heure présente, n’est que le dénouement de cette longue préparation, chacun des protagonistes ne pouvant plus ralentir, ni changer de direction.
GENESE DE LA CRISE
La spéculation à tout crin a cette particularité qu’elle engendre la cécité chez celui qui la pratique. La révolution internet, en donnant un accès immédiat aux salles de marchés, a permis à tout un chacun de prétendre au statut d’investisseur, alors que, de fait, la majorité des petits boursicoteurs ne recherchent que le profit rapide et immédiat (on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre). L’augmentation du nombre des petits intervenants s’inscrit dans la droite ligne de la prolifération des jeux d’argent et de hasard.
La situation actuelle de l’économie mondiale aurait fait fuir jusqu’au dernier des investisseurs il n’y a que quelques décennies. La vocation première de la bourse était alors d’apporter des capitaux aux industriels et acteurs de l’économie ordinaire, ce qui engendrait l’expansion et la richesse collective. La valorisation et les dividendes durant les 30 glorieuses étaient relativement modestes et sûrs (environ 8% annuel de 1967 a 2007) c’était une gestion patrimoniale.
En 1991, G H W Bush imposait le paradigme du Nouvel Ordre Mondial, et détournait le cours naturel de l’Histoire, qui tend effectivement à la mondialisation, vers la subtile doctrine du mondialisme. Cela semble de prime abord un procès d’intention, mais c’est en fait le départ, une guerre d’Irak aux odeurs nauséabondes de pétrole en prime, de la nouvelle économie. Les hasards de l’histoire donnent souvent de curieux rendez-vous 13. Cette nouvelle économie avait de merveilleux appâts, les start-up à peine créées faisaient de leurs fondateurs des milliardaires en un instant, et cette manne extraordinaire retombait sur les actionnaires avertis. Les salaires des capitaines de l’industrie explosèrent vers des sommets inégalés, et tous les moyens furent mis à leurs dispositions pour délocaliser, détruire de fait l’ancienne économie sur l’autel des rendements, impunité garantie en prime 2.
La construction de l’Europe, avec le soi-disant pacte de stabilité ou critères de convergences 3 ne fut réalisée que grâce aux délocalisions industrielles et la mise en place d’une agriculture intensive principaux soutiens de la stabilité des prix. Jamais les économistes ne relèvent combien la mise en place de l’Euro, critères de convergence en alibi, fut le point d’inflexion du déclin du tissu économique européen. La stabilité des prix n’a été obtenue qu’au prix de la délocalisation, et de la destruction des normes qualitatives et, en ce qui concerne l’agriculture, au prix de la cancérisation de la chaîne alimentaire et de la stérilisation des terres européennes 4.
La Chine sera donc le premier partenaire des Américains et des Européens dans ce plan de destruction économique. En délocalisant en Asie, les majors de l’industrie se préparaient un pactole aux frais de tous les consommateurs occidentaux. Avec des critères de qualité plus que médiocres, ils pouvaient inonder le marché de produits de consommation à bas prix ; créant une illusion d’abondance et une apparente maîtrise de l’inflation. La grande distribution, en collaboration avec les industriels, éradiquait tout le petit commerce et la petite industrie française de fabrication de qualité (chaussures, électroménager, outillage, jouets, coutellerie, vaisselle, maroquinerie, confection, etc…).
Les politiciens apportaient leur pierre à cet édifice en imposant des normes sanitaires aussi ridicules que destructrices des particularismes, entraînant la disparition de toutes les productions artisanales françaises.
Inscrire le camembert et la gastronomie française au patrimoine de l’Unesco relève d’une hypocrisie rare, les reléguant ainsi dans les archives de l’histoire. Peu avare de contradictions c’est ce que proposait Mr Sarkozy au dernier salon de l’agriculture, tout en décidant d’augmenter le nombre des grandes surfaces. Alors même que la grande distribution mettait en coupe réglée tous les acteurs économiques du monde agricole, de la pêche, et de la transformation alimentaire, et pour finir parachevait l’œuvre de destruction en amorçant de véritables bombes à retardement pour la santé publique avec le lancement des lignes agressives de produits « top budget » ! Evitez de regarder les compositions des ces produits, 17% d’enfants obèses en Europe, augmentation annuelle de 6% des dépenses de santé, 300% de cancer en plus en 5 décennies, disparation de 50% de nutriments dans l’alimentation et dans le même temps, autorisation de 500 produits chimiques dangereux à usage domestique et alimentaire…………… c’est la facture que les cartels de la distribution et de l’industrie agro alimentaire posent sur l’autel des profits et de l’illusoire pacte de stabilité des prix.
Ne comptez pas sur vos hommes politiques pour dénoncer cette immense escroquerie, quand les prix baissent, les statistiques sont bonnes pour les élections. Le décor est en place, après l’illusion d’abondance, il fallait mettre en place l’illusion de richesse.
L’IRRESISTIBLE ATTRACTION
Les consciences se vendent à vil prix depuis 1991, et il n’aura fallu qu’une décennie pour endormir toute une classe d’investisseurs, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Entre la première invasion de l’Irak en 1991 et septembre 2000, le CAC passe de 1500 à 6900 Points, multipliant l’indice par 6 !
L’importance des dividendes s’efface devant celle des valorisations. Il faut alors frénétiquement acheter les sociétés parce qu’elles ne pouvaient que monter. L’investisseur laisse la place au spéculateur, et les valeurs industrielles préparent leur mutation. La solution pour ces dernières, dans ces temps de disette apparente, s’imposait d’elle-même ; délocaliser à outrance. La société américano-européenne devient à marche forcée une société de service, pour ne pas dire d’assistés. Discrètement c’est à ce moment qu’au prétexte spécieux de rentabilité, les fusions et les OPA fleurissent également, arrivant de fait à créer des situations de quasi monopole.
Et quand, d’aventure, deux mastodontes se retrouvent face à face, il leur suffit de pratiquer discrètement « l’entente illicite », cette pratique des plus courantes et si peu sanctionnée ! Quand nos élus, abandonnent toute prérogative aux mains des Commissaires Européens et ne peuvent même plus décider de la taxe à appliquer sur un steak-frites, c’est cela le mondialisme. La toute puissance des cartels fait écho à l’impuissance des Présidents et des Assemblées, ces groupes trans-nationaux étant servis par des Commissions et des commissaires élus par personne, aussi puissants que dépourvus de légitimité.
Toutes les organisations supranationales créées depuis 1991 ne l’ont été qu’au profit des cartels, le meilleur exemple étant l’OMC, 5. Cette dernière n’est que le bras armé des mastodontes du cartel de l’agrochimie chargée de mettre en application le Codex Alimentarius 6. D’aucuns pourront un jour se demander pourquoi les cartels financiers achètent les groupes de presse, les journaux, et même l’audio-visuel, fussent ils dans la pire situation financière ? La réponse s’impose d’elle-même et il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
‘‘Je redoute trois journaux plus que 100 000 baïonnettes’’ - Napoléon Bonaparte.
PREMIERE ALERTE
Toutes les corrections étant égales aux mensonges qui les précèdent, la bulle internet se dégonfle en moins de trois ans, ramenant le CAC à 2400 Points. Les analystes et experts financiers mettant en garde contre la bulle irrationnelle des technos sont réduits au silence, écartés du grand concert médiatique, et pour cause, la chasse aux pigeons bat son plein, ne comptez pas sur les chasseurs pour faire du bruit.
Les camelots de la finance, revendent alors des conseils en or : renforcez à la baisse ! Combien de leur épargne les citoyens occidentaux ont-ils laissé dans cette comédie ? Par delà les pertes il convient de circonscrire cette crise. A Greenspan au cours de l’année 2001 baisse onze fois le taux directeur de la FED, encore une fois en 2002, et encore une dernière fois en Juin 2003, pour arriver finalement à 2%.
De plus, durant sa présidence aux commandes de la Réserve Fédérale, il imprime plus de $ qu’entre la création de cette dernière en 1913, et son arrivée en 1987 ! La bulle se dégonfle, pour en préparer une pire encore, celle de l’heure présente. S’il fallait donner un nom à cette crise systémique, il semble que le nom le plus convenable serait « le Krach des illusions de papier ». A ce moment le pire ennemi du dollar, l’OR, son miroir impitoyable, refait discrètement son retour dans l’indifférence générale. Ce qui échappe au spéculateur, n’échappe pas à l’investisseur prudent ; d’étranges manipulations commencent alors à être mises à jour 7 ; depuis de plus en plus visibles 8.
LA MARCHE TRANQUILLE DES CARTELS
John D Rockefeller, disait que la concurrence était un péché, et de Paris, à Londres, à New York, les magnats de la finance préparaient cette situation de cartel depuis des décennies. Le mondialisme des vingt dernières années ne fut qu’une doctrine économique au seul profit des cartels. Cette Doctrine a placé les cartels au dessus des Etats 9 .
Dans le même temps la Russie prépare sa mutation, et les oligarchies financières créées lors de la désintégration apparente de l’URSS ne sont que la réponse au diktat de l’Ouest. La Russie n’a jamais fait le deuil de ses visées hégémoniques, le Tsar Rouge de Moscou, Poutine, en bon ancien du KGB, prépare sa riposte de longue date. La reprise en main de tous les secteurs de l’énergie et des matières premières, est le premier pas de la Russie, son retour en force, dans les enjeux économiques et stratégiques du 21ème siècle. En 1919 déjà le programme défini par Lénine dans son discours de Bakou, prévoyait que la phase ultime avant la victoire passerait par une grande crise économique du Capitaliste. Depuis plusieurs années, LIESI a prévenu que la confrontation Est-Ouest commencerait dans les Balkans pour se propager dans le Caucase.
L ’ HEURE DU REVEIL RUSSE COINCIDE AVEC LE DECLIN AMERICAIN
Alors que tous les habitants de la planète financière du plus petit des boursicoteurs, aux plus gros intervenants, savent que la consommation représente les deux tiers du PIB US, personne ne s’inquiète de l’incapacité de l’Amérique à payer ce qu’elle consomme. L’incroyable rebond des marchés financiers en cette fin du mois d’août était facilement prévisible.
La publication de l’estimation révisée du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, qui s’affiche désormais en hausse de 3,3% sur un an, contre 1,9% annoncé initialement a agréablement surpris les marchés. Les largesses du plan Bush, et de la FED pour relancer la consommation devant forcément se retrouver quelque part, il suffit de regarder de moins près l’endettement américain et le tour de passe-passe est joué…….
La dette globale américaine se monte, selon l’ancien Président de la Cour des Comptes américaine David Walker à……………..50 000 milliards de $ en 2007.
Cette dette continue de se creuser à la vitesse de 2 milliards par jour, grâce la certitude que les Asiatiques, les autres Occidentaux, et le reste du monde continueront d’économiser, non pas ce que les Américains les remercieront de leur prêter, non pas ce que les Américains leur rembourseront, mais aussi incroyable que cela puisse paraître, ce que les Américains leur reproche d’économiser !
Ainsi Le 10 mars 2005, Ben Bernanke préparait les esprits : avant d’être nommé au CEA, il a donné une conférence dans laquelle il faisait porter la responsabilité des divers déficits et déséquilibres extérieurs des États-Unis sur un excédent mondial d’épargne (A Global Saving Glut). Son discours n’a pas manqué de provoquer quelques inquiétudes ou interrogations dans le reste du monde. N’imaginez pas que les entrées de capitaux firent défaut pour autant dans le gouffre financier américain.
Le monde financier dans son ensemble sait parfaitement que les USA de même que la majorité des pays occidentaux ne pourront JAMAIS payer leurs dettes. Il se console avec la capacité de ces pays à ne régler que les intérêts de cette dette mais semble ignorer combien elle pèse sur les Etats et bloque toute capacité de réaction face à une crise systémique.
Tous semblent se réjouir de laisser une situation financière inextricable à leurs enfants…
Dette au demeurant fort contestable, pour sa partie relative aux banquiers centraux.
Les intérêts de la dette française engloutissent la totalité de l’impôt sur le revenu. Discrètement les russes se sont débarrassés de leur dette et préparent tranquillement leur monté en puissance tant sur le plan militaire qu’économique. Alors que le colosse Américain entretien encore l’illusion, bien qu’il soit dorénavant tributaire de ses créanciers, la Russie peut se permettre de mettre à la porte toutes les institutions supranationales, et de rire de toute sanction économique.
“Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.” - Napoléon Bonaparte.
Cet affranchissement des Russes, de la coupe des banquiers, semble anodin pour certains, alors qu’il porte en germe l’attitude de la Russie dans son retour à la politique de tension avec l’Ouest.
Combien de temps encore les pays accepteront-ils la politique extérieure américaine de « la carotte et du bâton » quand cette dernière est en train de laisser son bâton dans les sables de Mésopotamie, et les steppes de l’Asie Centrale et n’a plus qu’une sébile en guise de carotte…………Tous les empires on chuté sur les mêmes prémisses, et à la stupéfaction de leurs thuriféraires.
Tout regain de tension en Iran ou dans le Caucase, tout ultimatum, feraient exploser le baril à la hausse, avec son corollaire, la chute des marchés. Voilà en quoi les élections de novembre vont peser sur les indices……. La remonté aux forceps des indices, du dollar, la baisse du pétrole et des matières premières, le rafistolage du système bancaire américain, ne sont que le piédestal offert à MacCain. Afin de se faire une idée de son programme, il suffit de suivre la chaîne américaine la plus regardée en ce moment : Fox News, qui martèle à longueur d’émission des campagnes bellicistes……même le candidat Obama sera de facto obligé de pratiquer cette fuite en avant, à une vitesse de croisière moindre……..peut être ?
Imaginer que la crise est sur le point de se terminer, alors que la perfide Albion est obligée de reconnaître son déclin dramatique 10 et que l’année 2009 sera CATASTROPHIQUE, c’est rejeter d’un revers de main l’alerte la plus réaliste de cet été.
LA DEBACLE BANCAIRE NE FAIT QUE COMMENCER !
Le monde financier devrait savoir également que l’on a évité le Krach mondial depuis le déclanchement de la crise en été 2007 que grâce à des expédients, qui sont autant de bombes à retardement. La brigade des pompiers « Sovereign Wealth Funds » est désormais occupée à circonscrire l’incendie de la crise systémique sur les marchés asiatiques. Privée de ce secours, la dernière acrobatie financière américaine ne manque pas de saveur ! Les autorités américaines ont conclu un accord avec plusieurs banques accusées de pratiques douteuses lors de la vente d’obligations ARS (auction rate securities), qui contraindrait ces établissements à racheter des milliards de dollars de titres à leur valeur faciale, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Une enquête ouverte sur les ARS il y a cinq mois par le Procureur de New-York Andrew Cuomo et la Securities and Exchange Commission (SEC) a déjà abouti à des accords avec Citigroup et UBS . Menacées de poursuites, Citigroup, Merrill Lynch, UBS, Morgan Stanley et Wachovia ont conclu des accords avec le ministère de la Justice de l’Etat de New York et avec la SEC, le gendarme américain des marchés financiers. Citigroup s’est ainsi engagée à racheter jusqu’à 20 milliards de dollars d’obligations ARS à des investisseurs particuliers et institutionnels. Merrill Lynch devra racheter 12 milliards de dollars d’obligations, UBS 19,4 milliards, Wachovia 9 milliards et Morgan Stanley 4,5 milliards. L’enquête aurait également été étendue ces derniers jours à des maisons de courtage ayant vendu à leurs clients ce type de produits financiers. Sont concernées Fidelity, Charles Schwab, TD Ameritrade, E*Trade et Oppenheimer. Les prochaines cibles seraient, selon le Wall Street Journal, Bank of America, Goldman Sachs et l’allemande Deutsche Bank.
Traduction à l’usage du néophyte : les banquiers viennent de reprendre pour des milliards de $ de titres invendables sur les marchés, ce qui devrait faire une belle dépréciation à venir sur les titres. La partie de mistigri continue.
Le monde financier dans son ensemble, et tous ses sherpas savent très bien que les USA ont cessé de publier les statistiques concernant l’évolution de leur masse monétaire avant la crise. Comment n’ont-ils pas compris que les Américains savaient à l’avance qu’elle était inévitable, et quelles en étaient les fins ?
La mise en marche forcée du mondialisme passait par des crises économiques et par la doctrine du « choc des civilisations » de Samuel Huntington. Les têtes pensantes américaines savent depuis longtemps que la seule issue de cette crise passera par une refonte du Système Monétaire International, et par une politique belliciste. Notez que les protagonistes de « l’axe du mal » ont été les pays décidant la fin de leurs échanges commerciaux en dollars. Ces experts américains semblent ne pas avoir compris combien les Russes préparent depuis bien plus longtemps cette guerre économique et territoriale ; cet incroyable aveuglement n’est que le fruit de 50 ANS de travail de sape des intelligences par le KGB 11. Ne ratez pas cette vidéo !
Tous les pays ont joué dans la comédie du « Nouvel Ordre Mondial », aux fins inavouées de profit facile à court terme et de croissance sans travail, certains que les Américains en prendraient le leadership, puisqu’en fait c’était leur plan dès le départ ! Il est inscrit sur leur billet de 1 dollar : « Novus Ordo Seclorum » (nouvel ordre mondial), l’autre devise « Annuit Coeptis » se traduisant c’est déjà bien commencé 12. Le problème des années à venir, c’est que les russes vont tenter de le prendre à leur compte.
Le monde financier et ses sherpas ne voient-ils pas que les manipulations ne cessent de se multiplier juste avant les élections américaines, que ce soit sur les marchés de l’or, du pétrole, des devises, du secteur bancaire….etc. Ce qui immanquablement devra se payer après ces mêmes élections ? Les corrections devant être égales aux mensonges qui les ont précédées, il parait probable que, jusqu’aux élections du 4 novembre, tous les moyens seront mis en œuvre pour présenter le meilleur tableau possible quel qu’en soit le prix à payer. Le dollar devrait remonter jusqu’à cette date, le pétrole baisser, avec une éventuelle éruption haussière pendant la période des ouragans, entraînant des mouvements sur le marché des MP et des métaux précieux.
Dans la dernière ligne droite le pétrole pourra casser les 100 $. Les marchés seront soutenus à coups de statistiques grotesques, telle que la dernière estimation du PIB US, ou d’un énième plan de sauvetage bancaire, particulièrement dans le mois précédent le scrutin. Les USA sont en train d’utiliser toutes les ressources financières mondiales pour retarder l’inévitable échéance, nous assistons à un véritable Krach à crédit !!
Ceux qui refusent de le voir ne veulent même pas comprendre que les Russes attendaient ce moment avec délectation, et leur attitude dans le Caucase prouve qu’ils savent que le moment de l’effondrement financier américain est arrivé, et que tous les vassaux qui se mettront à la remorque étasunienne subiront le même sort.
Les Européens payent déjà les premiers la casse du subprime.
Les Chinois devraient encore attendre et auraient même tort de s’en priver, avant de larguer le dollar. Les manipulations en cours leurs permettront de se débarrasser de ce dernier aux meilleures conditions et ce aux frais de toutes les banques centrales qui soutiennent artificiellement le rebond du $ à grands frais…. Après, ou juste avant les élections américaines bien sûr………
En attendant ceux qui espèrent des banquiers centraux une action pour juguler la crise, voire une récession pour juguler l’inflation feraient mieux de comprendre le fonctionnement d’une Banque Centrale : la mission des banques centrales, ces pompiers pyromanes de l’inflation, est purement politique, en dépit de leur soi-disant “indépendance”. Leur but (non affirmé) est d’accroître la quantité de monnaie dans le système, ce qui évite aux politiciens d’augmenter les taxes ou de réduire les dépenses - et d’en subir les conséquences électorales. Cette création monétaire, qui est gigantesque depuis la seconde partie du XX ème siècle et l’abandon de l’étalon-or, permet de repousser à plus tard les échéances dans le monde entier pour tous les pays, tous peu ou prou endettés au-delà du raisonnable.
Les politiques monétaires laxistes et la planification monétaire profitent à beaucoup de gens et notamment aux plus riches (boom de l’encours de crédits, survalorisation des actifs financiers). L’arme politique de l’inflation profite à ceux qui dépensent, et ce aux dépens des épargnants et des pauvres. Grâce à la création monétaire ex nihilo pratiquée par les banques centrales, les cercles du pouvoir bénéficient directement de cette taxe qui ne dit pas son nom, une taxe indolore dont le profane ignore l’origine, la taxe de l’inflation.
CONCLUSIONS
L’Europe devra payer au prix fort la crise financière mondiale. En se mettant à la remorque des doctrines hégémoniques américaines, de ses dérives financières, en bon vassal, elle passera la première à la moulinette de la stagflation. Des pays européens, la première victime sera l’Angleterre, c’est elle-même qui l’annonce. Suivez bien les destructions d’emplois à partir de septembre, les liquidations judiciaires d’entreprises, les dérapages des prix dans les produits de premières nécessités, et vous comprendrez la diligence que met le gouvernement à mettre en place le RSA, a vos frais ……bien sûr, les caisses de l’état sont vides !
Les élections américaines ne changeront rien à la crise financière. L’éventuelle élection d’Obama ne ferait que retarder l’inévitable échéance des tensions géopolitiques. 13
Après les élections de novembre les marchés entameront leur descente aux enfers, ceux qui sont encore sur les marchés actions vont se retrouver face à cette maxime : quand les marchés baissent, tout baisse. Faites le deuil de vos pertes, elles ne feront que s’amplifier en 2009.
Tous les indicateurs avancés de l’économie sont aux rouges : le transport routier s’effondre, dans les tribunaux de commerce les mises en règlement judicaire sont en croissance exponentielle depuis cet été, même l’agroalimentaire détruit des emplois, quant à l’immobilier c’est pire encore !
Achetez de l’or physique tant que cette comédie durera, les mouvements sur les marchés des devises en surprendront beaucoup, et voir l’euro à 1,38 $ en novembre avec une rechute de l’or à 750/780 $ ne changera que peu ou prou le cours du napoléon. Le cours de l’or EXPRIME EN EURO est le plus fiable. L’or en 2009 redeviendra une réserve monétaire, et le plus sûr rempart contre la chute de tous les classes d’actifs……….. Particulièrement monétaires et financiers.
Le rebond du $, ou la baisse de l’euro ne sont que le préambule à une crise monétaire, les monnaies ne flottent pas entre elles, elles coulent à des vitesses différentes. L’euro a payé en 2008 le tribu au césarisme américain, il y a peu de chance que les détenteurs de dollars, ne finissent par rendre à César ce qui appartient à César, et que l’or ne redevienne une réserve monétaire. Les premiers seront sans doute les Chinois, les monarchies du golfe ont déjà commencé. 90% des réserves d’or mondiale sont dans des mains inconnues, les banques centrales ne veulent pas diffuser leurs réserves, les ETF jouent un rôle trouble, et pendant ce temps les financiers continuent le ramassage à tous les échelons(14).
Une crise alimentaire se profile à l’horizon, mais ce sera le sujet d’une prochaine analyse. Les institutions européennes doivent définir les fongicides autorisés sur les blés à partir de début novembre. Après avoir mis la production céréalière sous la coupe des cartels de l’agrochimie, et la production dépendantes des semences, herbicides et fongicides, il ne manquerait plus qu’ils ne disposent pas de principes actifs dans les nouveaux agréments. Cette situation nous ferait passer d’un blé de qualité médiocre, à une pénurie. A suivre………..au cas où Bill Gates ai eu le nez creux en fabricant son bunker à grains(15). En matière de monopole l’on peut faire confiance à bilou !
D’aucuns m’accuseront d’être un prophète de malheur, mais ne leur en déplaise, plusieurs ouvrages antérieurs de l’équipe de LIESI prévoyaient le déroulement de cette crise. Ne pas la regarder en face, et continuer comme si de rien n’était, c’est comme écouter la musique sur le Titanic, au lieu de chercher un canot de sauvetage….le Titanic était insubmersible…
Denissto
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5 l’OMC regroupe un panel de “spécialistes du commerce” qui s’érigent en juges des questions économiques, et qui se placent au-dessus du pouvoir et du contrôle populaire de tous les pays, assurant par là même la suprématie du capital financier international. Ce fonctionnement, appelé mondialisation, est considéré comme l’inévitable vecteur de croissance naturelle profitable à tous. C’est en fait, un Coup d’Etat mondial orchestré par les intérêts économiques du big business mondial.
Elus par personne et issus du monde de l’entreprise, ces panels se rencontrent en secret et, n’étant pas liés aux clauses de conflits d’intérêts, ont souvent des intérêts économiques dans les questions mêmes dont ils débattent. Des 500 pages de réglementations et de restrictions, pas une seule n’est destinée aux entreprises privées. Elles concernent toutes les gouvernements.
Les gouvernements signataires doivent baisser leurs tarifs douaniers, cesser de subventionner leur agriculture, offrir le même traitement aux compagnies étrangères qu’aux compagnies locales, honorer toutes les demandes de brevets privés, et se conformer aux règles édictées par les membres permanents d’une élite bureaucratique, l’OMC. Si un pays refuse de changer sa législation selon les diktats d’un comité de l’OMC, celle-ci peut lui infliger des amendes ou des sanctions économiques internationales, privant le pays récalcitrant de marchés et d’équipements indispensables. Atteintes à la santé publique et à l’environnement Agissant comme juge suprême au niveau mondial, l’OMC a rejeté des lois qui constituaient, selon elle, “un obstacle au libre-échange”. Entre autres décisions, elle a :
imposé au Japon des teneurs plus élevées en résidus de pesticides dans les produits alimentaires importés.
a empêché le Guatemala de légiférer contre une publicité mensongère pour des aliments pour bébés.
fait lever dans divers pays l’interdiction de l’amiante, et fait changer la réglementation sur les économies de carburants et sur les normes d’émissions de polluants atmosphériques pour les véhicules à moteur.
s’est prononcée également contre les lois de protection de la vie aquatique et contre l’interdiction de fabrication de produits à partir d’espèces menacées.
L’interdiction dans l’Union Européenne de l’importation de bœuf américain bourré d’hormones, était massivement approuvée par les populations dans toute l’Europe, mais un panel de l’OMC composé de 3 membres a décidé que cette interdiction était contraire aux lois sur la liberté du commerce.
Dans la même veine, l’OMC a décidé que le groupe américain RiceTec détiendrait les droits de propriété intellectuelle de toutes les nombreuses variétés de riz basmati, cultivé par les agriculteurs indiens depuis des siècles.
Le libre échange, ce n’est pas le commerce équitable ; il profite aux cartels, au détriment des faibles. La mondialisation, orchestré par les chantres du mondialisme, c’est revenir sur beaucoup de réformes du XX° siècle : pas de liberté de boycotter des produits, pas d’interdiction contre le travail des enfants, pas de salaire minimum vital ou d’avantages sociaux, pas de services publics s’ils entrent en compétition avec les services privés, pas de protections sociales qui viennent réduire la marge des entreprises. Le Gatt et les accords de libre échange suivants permettent aux multinationales d’imposer un droit de propriété intellectuelle sur l’agriculture locale et autochtone. Ainsi, l’agro bizness peut mieux infiltrer les petites communautés économiquement autonomes pour s’accaparer leurs ressources.
Après l’entrée en vigueur de l’ALENA, le groupe américain Ethyl a attaqué en justice le gouvernement canadien, pour “pertes d’opportunités commerciales” d’un montant estimé à 250 millions de dollars et pour “entrave aux activités commerciales” parce que le Canada avait interdit le MMT, un additif pour l’essence produit par Ethyl que les autorités canadiennes considéraient comme carcinogène.
Craignant de perdre le procès, les autorités canadiennes ont cédé, acceptant de lever l’interdiction du MMT, de verser à Ethyl une compensation de 10 millions de dollars, et d’annoncer publiquement que le MMT n’était pas dangereux, malgré des études scientifiques prouvant le contraire. La Californie a également interdit ce produit dangereux pour la santé ; cette fois-ci, une compagnie Ethyl dont le siège était au Canada a attaqué la Californie en se prévalant de l’ALENA pour dénoncer une entrave déloyale au libre échange.
LA LISTE DES INTERVENTION DE L’OMC EST A SENS UNIQUE…………. La suite concernant le Codex Alimentarius est un autre aspect qu’il faut ABSOLUMENT VOIR !
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9 Cyril Siewert, directeur administratif et financier (DAF), du groupe Colgate Palmolive aurait tout aussi bien pu parler au nom de toutes les transnationales quand il a déclaré : “Les Etats-Unis n’ont pas leur mot à dire en ce qui concerne les ressources de notre compagnie. Il n’y a aucune règle qui impose de donner la priorité au pays ” Avec les accords internationaux sur le “libre-échange”, tels que l’ALENA (Accord de Libre-échange Nord-Américain, NAFTA en anglais), le Gatt (General Agreement on Tariffs and Trade) et la Zone de Libre-échange des Amériques (ZLEA, en anglais : FTAA), les grands groupes transnationaux se sont hissés au-dessus des pouvoirs souverains des états nations. Ces accords donnent aux commissions de commerce international anonymes le pouvoir d’empêcher, de rejeter ou de diluer la moindre loi de tout pays qui pèserait sur l’investissement et les prérogatives commerciales des transnationales.
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13 Après la fin des accords de Bretton Woods, le 15 août 1971, qui marquait le début d’un nouveau système monétaire, c’est en 1991, 20 ans après que les Etats Unis donnaient le signal de départ d’un nouveau dogme politique : le nouvel ordre mondial. Lors des attentats du WTC en 2001 le monde verra avec quels moyens ce nouvel ordre mondial sera mis en application, juste 10 ans après……. Il y a fort à parier que dans les cartables de nos maîtres traîne une inévitable refonte du système monétaire international pour 2011………Le mondialisme était un plan de globalisation économique, suppression des frontières en filigrane. Les Russes avaient déjà pris les devants en 1989, en faisant tomber le mur de Berlin, et exploser le bloc Soviétique. Devant cette disparition il ne restait aux doctrinaires étasuniens plus qu’à inventer un nouveau défit planétaire : le choc des Civilisations.
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Notez que cette arche de Bill Gates, n’a d’intérêt que dans le cas d’une catastrophe imminente, cela est facilement perceptible à travers le commentaire de l’astrophysicien Hubert Reeves, sur le lien ci-dessus.
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