- J1. Vendredi 10 août, p1
- J2. Samedi 11 août, p2
- J3. Dimanche 12 août, p3
- J4. Lundi 13 août, p4
J3. Dimanche 12 août.
Ce soir je ne sais pas où je vais bivouaquer. Cela dépendra de ma progression. La météo semble avec moi aujourd’hui.
Petit déjeuner avalé et affaires rangées je décide de monter la pente plein nord pour jeter un oeil aux étangs de la Sabine et voir également de plus près ce versant du pic, la pente raide et herbeuse que je n’ai pas osé descendre hier.
Étang de la Sabine d’en bas et le Pic de la Sabine en face. Plusieurs bivouacs de pêcheur ou de randonneurs autours, certains pêchent déjà, d’autres prennent leur petit dej, un homme fait une salutation au soleil (yoga) face au pic.
- Etang de la Sabine d’en bas et le Pic de la Sabine
La pente pour monter au pic vue sur la photo semble très praticable. En vrai elle parait plus raide. Deux randonneurs se préparent à monter au pic par là, l’homme du yoga également.
Je poursuis mon chemin direction ouest pour le Pas de la Soulane là-bas au fond à gauche. Étang de la Sabine d’en haut :
- Étang de la Sabine d’en haut
Étangs de la Sabine au loin, derrière moi.
Étangs de la Sabine vu de la montée au pas de la Soulane.
Je passe le col. L’étang Blaou et au fond à gauche le Port de Siguer. Il faut que je rejoigne le GRT 65 qui y mène pour le prendre direction Nord.
L’étang Blaou toujours. Après une petite pause j’essaie de retrouver le sentier que j’ai parcouru avec ma compagne il y a déjà quelques années. Mais là je ne retrouve plus aucun cairn. Mon tracé sur la carte est très approximatif.
Bref... Je cherche cherche... sur la droite du lac en contournant le petit mont...
Je ne retrouve pas le sentier. Je cherche alors à retrouver le GRT65 au plus court. Ce qui allonge un peu mon parcours.
Cabane de Peyregrand.
- Cabane de Peyregrand.
Étang de Peyregrand. Un ultra-trail me rattrape. Je lui demande d’appeler ma compagne pour lui donner de mes nouvelles. Je n’ai pas de réseau depuis mon départ. Il me donne les dernières nouvelles météo : forts orages en fin d’après-midi. Argh. A mon départ ce n’était prévu que pour lundi soir !!!
- Etang de Peyregrand
A la Jasse de Brouquenat d’en bas, au Pont de la Peyre, je quitte le GR pour attaquer une montée bien raide, 600m de dénivelé, Nord Nord Est, qui mène sur la crête du Col de Bayle. Le ciel se noircit. L’orage éclate au loin. Les herbes sont hautes. Le dénivelé est fort. Se dessine parfois un semblant de sentier. C’est dommage car un sentier cairné, entretenu, avec de vrais lacets et balisé pourrait donner envie aux randonneurs de monter par là pour rejoindre un long et beau parcours de crêtes là-haut.
A la moitié de ma progression il commence à pleuvoir, le vent se lève. Je fais une pause près d’une source. Je mets ma cape de pluie. Je grignotte des fruits secs et de la pâte d’amande. L’orage se rapproche. Rester calme. La pluie et le vent se renforce.
Là-haut, sur la crête, je vais être complètement à découvert. Dans mes souvenirs il y a deux cabanes au col.
Souvenirs souvenirs, fin juillet 2009
Dans la même montée en juillet 2009 vers 16h (même heure), avec ma compagne sur une boucle avec une partie similaire. Herbe moins haute et soleil...
En face on aperçoit le sentier qui mène à l’étang de Gnioure.
Vu un peu après vers le haut :
La cabane du berger au col (elle n’est pas indiquée sur la carte IGN).
On arrivait de là au fond (comme moi cette fois-ci aussi) :
Puis après une petite pause on repartait par cette crête :
Retour à mon orage.
L’orage se rapproche encore. Je décide de continuer ma progression. Enfin j’arrive sur la crête et j’aperçois deux cabanes : celle du berger et une autre plus loin qui normalement est une cabane pour randonneur.
Il grêle. Le vent souffle très fort, la foudre tombe pas très loin. Impossible d’ouvrir la cabane destinée (?) aux randonneurs. Avec cette tempête sur la crête en plein vent le tarp ne tiendra pas. Je décide d’aller voir celle du berger. Elle est ouverte. Il y fait bon. Dans le couloir qui sert de sas, de rangement et dortoir pour les chiens, il y a encore de l’eau dans leur gamelle. Le berger ne doit pas être très loin. Je décide de m’abriter là et d’y dormir si...
2 heures plus tard le berger arrive avec ses chiens. L’orage gronde toujours.
Lui : Que faites-vous là ?
Moi : Et bien je me protège de la pluie !
Vous n’avez rien à faire là, il y a la cabane à coté...
Elle est fermée.
Il faut lui donner un coup de pied pour l’ouvrir ! Je vous y amène. Vous avez de l’eau ?
Un peu. Mais si je peux en avoir ... La météo pour demain ?
Il va pleuvoir !
Je lui tends ma gourde souple de deux litres.
On arrive à la cabane en question. Coup de pied. La porte s’ouvre. Dedans c’est le bordel. Apparemment elle lui sert pour y entasser ses trucs : sacs à sel, vieux matelas crevés, chaises cassées, vieilles fringues.
Elle prend l’eau. C’est sordide. Il repart.
Je décide de positiver. Je fais un peu de rangement pour dégager un espace au sec. Chanceux quand même je trouve une flasque de Ricard pas ouverte. Je me sers l’apéro et au deuxième je me prépare un repas chaud.
Je pose mon tapis de sol en Policree sur un "matelas" pour m’isoler de la saleté, je me glisse dans mon duvet. Je m’endors bercé par l’orage et les rafales de vent...
Demain est un autre jour.
Vos commentaires
Le 2 avril 2020 à 00:56, par Humbert En réponse à : Une boucle de 4 jours autour du Pic de la Sabine
Tu es sûr qu’il est sage de faire ce genre de randonnée seul ? Il y a du réseau partout en montagne ?
Quoiqu’il en soit, merci pour la balade !
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