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Comité d’occupation de l’Université de Rouen : "Nous n’avons plus de raison d’attendre."

samedi 3 novembre 2007


Aujourd’hui jeudi 25 octobre 2007 à Rouen une Assemblé Générale a déclaré la grève,
l’occupation et le blocage de l’Université. Nous sommes la génération qui s’est
battu dans la rue ces dernières années, ces derniers mois. Depuis plusieurs jours,
nous avons observé la mobilisation des autres villes. Il nous a semblé que chacun,
là où il était, attendait un signal, une étincelle, pour que tout commence. Nous
n’avons plus de raison d’attendre.

Des cheminots nous retenons la force de paralysie, la capacité à dérègler les
gestes tellement huilés du quotidien. Du CPE nous gardons la force d’initiative et
la possibilité de vaincre dans l’affrontement. Si ce mouvement nait du prétexte de
la loi sur l’autonomie des universités, il s’inscrit plus généralement dans une
offensive à l’encontre du pouvoir en place. La France d’après, nous y sommes et
rien ne nous la fera aimer. Ce à quoi nous sommes confrontés n’est pas un simple
durcissement des institutions mais la constitution d’une force politique prête à
tout pour éliminer ceux qui ne filent pas droit, ceux qui ne partagent pas leur
désir d’un monde parfaitement policé où les cadres aux dents colgate roulent en
velib’ au milieu des rafles de sans papiers. Il n’y aura pas de trève. C’est une
vérité de l’époque que nous devons assumer.

Les cheminots, la loi sur l’ADN, les profs, les fonctionnaires, tous ces fronts qui
s’ouvrent appellent le meilleur de notre intelligence, une pensée stratégique
maximale. Nous faisons le pari que ce moment est opportun pour nous retrouver, pour
retourner dans la rue, pour prendre le pavé et nous jeter dans la lutte. Notre
mouvement sait qu’il n’est pas isolable, qu’il rentre en résonnance avec tous ceux
qui ont pris la décision de lutter là où ils sont, à leur manière et de toute leur
détermination. Nous savons que le préalable à tout mouvement est une suspension du
cours normal des choses. D’où la grève. Nous avons besoin de temps et de lieux pour
nous retrouver, nous organiser et penser ensemble. D’où l’occupation. Nous pensons
que ce monde se tient par la circulation ininterrompue d’argent, de travail, et
d’information et que pour l’entamer il nous faut enrayer cette machine. D’où le
blocage.

Nous appelons ceux qui nous entendent à nous rejoindre, à s’organiser là où ils
sont. Le travail est à déserter, les lieux sont à occuper, les flux sont à bloquer.

Comité d’occupation de l’Université de Rouen


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