GRÈVE GÉNÉRALE Á PARTIR DU MARDI 20 JANVIER 2009 !
PARTICIPONS AUSSI MASSIVEMENT AUX MEETINGS D’INFORMATION :
Vendredi 9 à 19 H 00 : Sur le Boulevard, devant la poste à BASSE-TERRE
Mardi 13 à 19 H 00 : Place de la Mairie à BOUILLANTE
Vendredi 16 à 19 H 00 : Place de la mairie au MOULE
Lundi 19 à 19 H 00 : Devant le Palais de la Mutualité à P-à-PITRE
Jeudi 22 à 19 H 00 : Devant le Palais de la Mutualité à P-à-PITRE
SAMEDI 24 JANVIER 2009 A 09H00 : RASSEMBLEMENT PLACE DE LA MAIRIE A P-A-P
ANSANM NOU KA LITÉ – ANSANM NOU KÉ GANNYÉ !
ADIM - AFOC - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - KAP Gwadloup - CFTC - CGTG - COMBAT OUVRIER – CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FO – KAMODJAKA - LES VERTS - MADICE - MOUVMAN NONM - PCG - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT -SPEG - SUD PTT GWA - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT - UGTG - UPG - UPLG - UMPG - VOUKOUM
GWADLOUP : LA CLASSE POLITIQUE COMME PIEGEE
Source article
A son 3ème jour, le mouvement Lyannaj Kont Pwofitasyon, a trouvé sa vitesse de croisière. On se souvient que mardi soir, les responsables d’es organisations, combattantes s’étaient entendus pour « amplifier le mouvement et augmenter son balan. » Ils n’ont pas été en deçà des espérances.
Très tôt mercredi matin, ici et là quelques barrages érigés aux sorties et entrées de Pointe à Pitre, venaient rappeler que le combat multiforme engagé, par Lyannja Kont Pwofitasyon était loin d’être essoufflé.
A 65 km de Pointe à Pitre, vers 9h, le Palais du Conseil General de Basse Terre est assiégé et « bloqué » par l’Union des Transporteurs de Voyageurs un syndicat UGTG récemment créé. Il rassemble tous les transporteurs laissés au bord de la route par le plan Gillot d’organisation des transports de personnes. Ces entrepreneurs de transport, devenus « marrons » du seul fait qu’ils refusaient de rejoindre l’organisation mise en place par le conseil général sont en colère.
Après l’étape Conseil général, ils sont allés à la Mairie « voir Lucette Michaux Chevry, sénatrice maire, maïs aussi, présidente de la communauté des communes de Basse Terre, qui a renvoyé la balle à Jacques Gillot…
Retour en Grande Terre. Au même moment, un « commando Lyannaj », drapeau rouge en tête, décidait de ralentir, les autos sur le pont de la Gabarre. Du coup « la plus grande zone industrielle de France « , Jarry (Baie Mahaut) devenait un vrai désert, cela ne s’était jamais vu. Quand on sait, qu’il ya là plus de 1100 entreprises, et une population active de plus de 15000 personnes/jour.
Alors que la quasi totalité des écoles, collèges et lycées de la région pointoise est fermée Lyannaj kont pwofitasyon est informée que lycée catholique de Massa bielle fait de la résistance. Un nouveau commando est formé, et se met en marche. Ce sont des syndicalistes de l’éduction, ils débarquent à Massabielle. , la direction de l’établissement, sort de son bunker et reçoit les grévistes. La leçon est pédagogique. Les enseignants du privé doivent être libérés : ils le seront.
Plus tôt, le méga centre commercial de Millénis sur la route des Abymes est bloqué, il était depuis la veille, en point de mire. Mais l’action phare de la journée est surement, l’opération combinée menée contre Pole Caraïbe, la plate forme aéroportuaire. Là-bas, depuis un mois, pompiers, employés de sécurité et autres salariés sont en grève, les négociations avec la direction de la CCI, sont au point mort. Début d’après midi, les grévistes bloquent le Rond Point à l’entrée de l’aéroport, plus personne n’entre ou ne sort. Les manblos interviennent massivement, mais ils sont piégés, car pendant qu’ils sont occupés, à 200 mètres de l’entrée de Pôle Caraïbe, 500 manifestants sont dans le hall et bloqué l’embarquement, fait des prise de paroles. Les manblos n’en reviennent pas, car ils ne savent plus où donner de la tête. Cette action forte retarde les avions, et oblige le Sous Préfet à se rendre sur place et à négocier avec les centaines de grévistes présents. La présidente de la CCI est sommée d’ouvrir les négociations à la CCI. Il est plus de 20 h quand les grévistes, encore très nombreux à cette heure devant les grilles de la CCI fermées où les manblos se sont amassés. Meeting, prise de paroles, les conditions des négociations ne sont pas réunies. Lyannaj quitte les lieux, direction « Kartyè Jénéral a Pep Gwadloup, près du siège de l’UGTG.
Toute la journée, de mercredi, Lyannaj Kont Pwofitasyon a occupé le terrain, défié les manblos et perturbé gravement le fonctionnement du pays. A Basse Terre, Pointe Pitre, Jarry, plus rien de marche. Les commerces fermés. Les Stations service en grève illimitée ; l’essence manque déjà. Les hôtels sont occupés par les grévistes. L’EDF a annoncé que des coupures sont à craindre.
Une journée qui s’achéve par l’invitation d’une « rencontre » faite au LKP par le Président du Conseil Général. Jacques Gillot sera renvoyé dans les cordes, car Lyannaj Kont Pwofitasyon a affirmé dans une prise de position publique, qu’il souhaitait ouvrir de négociations avec 4 interlocuteurs à la fois : La Région, le Conseil Général, l’Etat et le Medef. Il est vrai que le cahier de revendications tient sur 4 pages et concerne à la fois, ces 4 interlocuteurs.
Plus tard, les deux exécutifs feront savoir qu’ils se plient aux injonctions du LKP. Ce jeudi à 16H30, rendez vous est pris à la Préfecture de Basse Terre. Mais on le sait déjà cette négociation s’avére très difficile. Les politiques, se sentent comme piégés, car ils n’ont aucune autre issue. L’histoire de la Guadeloupe a fait un bond. Lyannaj Kot Profitassions est pour l’heure maîtresse du jeu et du terrain, personne ne l’avait imaginé…La cinquantaine d’organisations du LKP est donc en position de force sur le plan social et bénéficie d’un large soutien populaire, jusqu’ou ?
Liyannaj kont pwofitasyon : Plate forme de revendications
LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
Mi nou ! Nou gwadloupéyen
Nou ansanm ansanm sanblé adan on bel balan a konsyans avè angajman é détewminasyon pou nou détòtyé Gwadloup.
Mi nou…nou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON, liyannaj a owganizasyon, liyannaj a jenn, liyannaj a fanm, nonm, avoté kon matrité…, moun wodibou ansanm avè moun badibou an chimen é kapab konstwi on sosyété nèf ki dwet kapab prévwa manjé, édikasyon, konésans, santé, kaz, travay é respé pou tout pitit ay avè mès é labitid ay .
Mi nou…nou avè détwa lidé nou ka kwè ki bon pou nou, ki ka ba Gwadloup sans…tout sans ay davwa sé pawol senk é kat, sé pawol nèf, sé pawol a soufwans, sé pawol an-nou.
Nou ja gannyé davwa nou sanblé pou alé pli lwen
KA NOU VLÉ…
1- NIVEAU ET CONDITIONS DE VIE
Un relèvement immédiat et conséquent d’au moins 200 €, des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d’achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande.
Le relèvement immédiat du SMIC, des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse, des minima sociaux.
Un salaire minimum guadeloupéen calculé sur le coût réel de la vie en Guadeloupe.
Création d’un bureau d’études ouvrières, chargé de calculer l’évolution des prix des produits réellement consommés par les travailleurs.
Réductions d’impôts fondées sur la justice fiscale.
Baisse significative de toutes les taxes et marges sur les produits de première nécessité et sur les transports.
Baisse des taux de la taxe sur les carburants.
Suppression de la taxation des produits locaux
Logements
Gel des loyers pour une période indéterminée et pour l’année 2009 l’annulation de l’augmentation de 2,98%
L’arrêt des saisies immobilières des propriétés des guadeloupéens et restitution des biens
Un plan quinquennal pour résorber l’habitat insalubre
Un vaste programme de construction de logements sociaux et intermédiaires.
Environnement
Contamination des terres par la chlordécone :
Définition de mesures sanitaires pour protéger les populations des zones contaminées ;
Indemnisation des victimes professionnelles et civiles.
Transports
Mise en place d ‘un véritable service de transport des usagers.
Engagement d’un audit indépendant sur les modalités de constitution des Groupements et d’attribution des marchés ;
Révision des conditions d’exécution des marchés envers les usagers (abris bus, arrêts matérialisés, gares routières, poteaux d’indications des horaires de passage des bus)
Réhabilitation et indemnisation des Transporteurs déclarés ‘’clandestins’’
Révision des conditions d’exécution des marchés par les groupements vis-à-vis des transporteurs (mise en fonction de la billetterie, fixation du prix à verser par chaque sous-traitant en fin de mois)
2 - EDUCATION
Mise en place dans l’immédiat d’un moratoire de 4 ans en ce qui concerne la réforme du recrutement des enseignants, le temps de permettre la mise en place par l’U.A.G. des masters de professionnalisation et les sorties des premières promotions.
Acter dans ce cadre un plan de titularisation des contractuels pour palier les besoins de recrutement.
Maîtrise de la gestion des postes et des personnels en Guadeloupe pour mettre en place une politique de l’emploi et de la formation conforme à nos besoins.
Disposer d’un pouvoir décisionnel en matière de programmes, d’orientation, d’éducation de gestion des ressources, de la mise en place d’un plan de titularisation des personnels contractuels et des contrats aidés.
3 - FORMATION PROFESSIONNELLE
Création d’une structure assurant un véritable service public de la formation professionnelle : le CRFP ne constituant pas une réponse à la hauteur des enjeux.
Augmentation des fonds alloués à la formation professionnelle - Minimum 100 millions d’euros.
Création de filières de formation professionnelle liées à tous les secteurs stratégiques pour le développement de la Guadeloupe et adaptées à nos réalités avec production de référentiels spécifiques (Agriculture, Environnement, Energies renouvelables,…)
Plan de formation obligatoire dans toutes les entreprises et particulièrement dans les entreprises de moins de 10 salariés.
Mise en place d’un dispositif d’accompagnement et de formation pour un chômeur ou un travailleur dans le cadre de la création d’activité.
Création d’un Fonds d’urgence pour la formation professionnelle alimenté par les remboursements des trop perçus de la SARA.
4 - EMPLOI
Priorité d’embauche pour les Guadeloupéens.
Embauche obligatoire de Guadeloupéens dans toutes les entreprises qui bénéficient d’aide publique.
Mise en place d’un avenant régional à la prochaine convention Unedic en vue d’améliorer et d’élargir les conditions d’indemnisation du chômage en Guadeloupe : revalorisation des allocations de chômage en montant et en durée (moins du ¼ des chômeurs de Guadeloupe ont droit à ce jour à l’ARE).
Respect de l’obligation de recrutement des Travailleurs Handicapés
Arrêt de la déprogrammation des fonds de la formation professionnelle
Ouverture des financements de la formation professionnelle à tous les chômeurs et non plus uniquement aux seuls indemnisés au titre de l’ARE & instauration d’un crédit annuel de formation pour chaque chômeur.
REHABILITATION DU FONDS SOCIAL de l’ex ASSEDIC pour les situations individuelles.
Limitation du CDD à 6 mois renouvelable une fois, à l’issue du renouvellement, embauche du salarié.
Limitation du recours aux sociétés d’intérim à 5% des contrats du secteur marchand.
Embauche prioritaire à l’issue d’un contrat en alternance.
Obligation d’embauche des travailleurs handicapés au lieu du paiement de la pénalité prévue par la loi.
Contre les LICENCIEMENTS
Participation des représentants des salariés dans les instances dirigeantes de l’entreprise avec voix délibératives.
Plan social, reclassement et formation obligatoire quel que soit le nombre de licenciés et l’effectif salarié de l’entreprise.
Réintégration de droit des licenciés pour faute, suite à la décision de justice ne confirmant pas la faute et systématisation du droit à la réparation.
Remboursement par l’entreprise des aides publiques perçues en cas de licenciement économique.
5 - DROITS SYNDICAUX ET LIBERTES SYNDICALES
Obligation d’un Accord de Branche ou d’Entreprise avant toute autorisation de travail le dimanche
Mise à disposition d’une Maison des Syndicats à Jarry
Négociation d’un Accord de Branche et Interprofessionnel sur l’exercice du droit syndical, la représentativité, la représentation de Branche, l’emploi
Régularisation des travailleurs en situation irrégulière.
Négociation de Convention Collective dans tous les secteurs.
Renforcement de moyens des Inspecteurs et Contrôleurs du travail.
Mise en place et respect du comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail dans toutes les entreprises.
Mise en place de délégué du personnel dans toutes les entreprises d’au moins 5 salariés.
Représentation des syndicats de Guadeloupe dans les entreprises et les organismes paritaires, (ASSEDIC-Sécurité Sociale-CAF- AGEFOS-PME-FONGECIF…)
Liberté de participation de syndicalistes extérieurs au Comité d’Entreprise et aux Négociations Annuelles Obligatoires
Extension systématique des Accords Collectives de Guadeloupe à l’ensemble de l’archipel,
Reconnaissance du 27 Mé, jour férié, chômé et payé.
Droit à l’organisation de formation syndicale ouverte à toutes les organisations syndicales de Guadeloupe.
Budget formation alloué aux syndicats dans le cadre de la formation syndicale
Annulation et Arrêt des poursuites pénales en matière d’action syndicale.
6 - SERVICES PUBLICS
Création et préservation de véritables services publics dans les secteurs stratégiques (eau, transport, énergie électrique et fossiles, traitement des déchets, prévention et sécurité civile, crédit...) au service de la population et des besoins économiques du pays, comprenant au sein des instances dirigeantes des représentants des usagers et des travailleurs.
TRANSPARENCE sur la fixation des prix de l’eau, des transports, des carburants, des loyers, du gaz, de l’électricité, des nouvelles technologies de l’information et de communication
Baisse immédiate de 50 centimes du prix des carburants
Baisse du prix de l’eau, du prix de transport de passagers, du prix des communications.
EAU
Distribution de l’eau en qualité et en quantité sur l’ensemble du territoire.
Fixation d’un prix unique sur l’ensemble du territoire.
Facturation en fonction de la quantité réellement consommée.
Remplacement du réseau vétuste (plus de 50 ans).
Révision du mode de calcul de l’assainissement des eaux usées.
Suppression de la majoration de 12 € pour retard de paiement.
SANTÉ
Ouverture des négociations portant sur l’équilibre de l’offre de soins entre le Public et le Privé, entre Etablissements Privés et sur l’ensemble du territoire ;
Résorption des déficits structurels des Hôpitaux ;
Engagement des procédures pour la reconstruction du CHU ;
Révision du système d’évaluation des budgets dans le public et le privé.
7 - PRODUCTION
Volet Agricole
Maintien et aménagement du foncier agricole (eau d’irrigation, voiries, téléphone, électricité) afin de créer des entités de production viables et en constante recherche d’autonomie.
Finalisation de la mise à disposition des 32 hectares de terre pour la réalisation du projet porté par « Kè a Kanpech ».
Maintien du traitement des dossiers collectifs par les SICA et Groupements de producteurs.
Exonération de la taxe foncière au profit des exploitants agricoles sur l’ensemble du territoire.
Suppression des taxes sur les engrais, désherbants, semences, aliments de bétail et gasoil etc.., destinés à la production agricole.
Paiement des aides aux agriculteurs.
Prise en compte de la valorisation de tous les co-produits issus de l’agriculture comme partie intégrante de la richesse produite par l’exploitation agricole (ex : bagasse pour l’énergie etc..).
Mise en place de mécanismes fiscaux et douaniers pour développer la préférence guadeloupéenne.
Volet Pêche
Suppression immédiate de toutes les taxes perçues sur les matériels, révision du coût des intrants.
Révision immédiate du texte concernant les exonérations au titre de l’URSSAF pour les marins pêcheurs embarqués seuls.
Mise en place d’un plan de formation des professionnels et des jeunes aux différentes activités de la pêche, aux acquisitions des techniques de capture nouvelles, aux utilisations de matériel électronique embarqué, aux techniques de conservation et de vente.
Traiter les problématiques, conditions de vente en gros et au détail réalisé par les marins pêcheurs, produits d’importation, groupements d’intérêt économique, organisation des producteurs.
Traiter les problématiques d’aménagement portuaire, points d’avitaillement, zone d’entretien des navires, zone de stockage des matériels.
Mise en place d’une plate-forme de rencontres et d’échange avec les professionnels de la Caraïbe.
8 - AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET INFRASTRUCTURES
La maîtrise foncière
Fixer à 50 000 ha la surface agricole incompressible sous forme de ZAP (Zone Agricole Protégée) et mise en place d’une commission d’évaluation et de contrôle annuel.
Favoriser l’installation des jeunes diplômés sur des exploitations viabilisées (350 dossiers en attente).
Protection du patrimoine écologique de la Guadeloupe (forêt, mangrove,…)
Arrêt de toutes spéculations immobilières et de la discrimination privant les Guadeloupéens du droit à l’accession à la propriété dans leur pays.
Arrêt d’implantation de nouvelles stations services
Arrêt de l’implantation et de l’extension des grandes surfaces
Arrêt définitif du projet d’implantation d’un circuit automobile « Vigie Gate » à Anse Bertrand.
Publication de tous les baux passés par les collectivités locales avec des particuliers et/ou des structures privées, à propos de la mise à disposition des terres achetées par ces dites collectivités
Un développement équilibré du territoire
Rééquilibrage des territoires pour harmoniser l’organisation, la complémentarité et la répartition des activités sur l’ensemble du pays.
Renforcement de pôles secondaires complémentaires aux pôles principaux (Région Pointoise et Basse Terre).
Redynamisation des bassins de vie par le développement économique d’activités de terroir (exemples : agro-transformation, pêche…).
Dynamiser et valoriser les îles en s’appuyant sur leur identité culturelle.
Redynamiser les quartiers et les bourgs susceptibles de développer l’emploi de proximité.
Les infrastructures
Dynamiser l’habitat social au travers d’un recensement des besoins égalitaire et concerté (Région – Etat- Mairie).
Réaliser un recensement des besoins en logements, établissements scolaires, crèches, équipements sportifs, maisons de quartier afin d’y pourvoir par-delà toute prétention politicienne et électoraliste.
La création d’une pépinière artisanale et agricole qui serait la vitrine de nos produits du terroir
Le développement urgent de réseaux de transport secondaires : maritime, inter-iles, intercôtiers..
Mise aux normes parasismiques de tous les établissements et infrastructures publics (écoles, hôpitaux, ponts…)
Arrêt du projet d’implantation du port en eaux profondes.
9 - KILTI
Prise en compte dans la programmation des medias de la langue et de la culture guadeloupéenne par la présence de représentants des associations culturelles dans les conseils d’administration.
Favoriser le développement d’entreprises et associations d’insertion culturelle.
Réhabilitation des lieux de mémoire populaire par l’adressage (non a lari).
Création d’un institut culturel « Papa Yaya » à Capesterre Belle Eau.
10 - ARÉTÉ PWOFITASYON
Rachat par les Collectivités du patrimoine foncier de Kalenda en vue de la création d’une unité hôtelière de luxe et du reclassement des salariés licenciés d’Anchorage et Kalenda.
Restitution du patrimoine (financier, mobilier et immobilier) des mutuelles liquidées en Guadeloupe.
Dessaisissement de l’administrateur provisoire (M.BORGAT) du dossier des mutuelles.
Domiciliation des paiements de France Télécom, EDF…, dans les banques installées en Guadeloupe.
Poursuites pénales pour les infractions relevant d’abus de position dominante, d’entente illicite et de publicité mensongère.
Poursuite contre les Responsables des massacres de mai 67 à Pointe à Pitre et réparation des préjudices aux victimes et ayant-droits.
Transparence et baisse des coûts des services et des taux pratiqués par les banques et par les établissements de crédit.
Priorité et facilité d’accès au marché et aux aides publiques pour les entreprises Guadeloupéennes.
Arrêt des abominations à l’encontre des travailleurs étrangers.
Résolution de tous les conflits en cours.
POU BOUT…
Peuple de Guadeloupe, ouvriers, paysans, artisans, retraités, chômeurs, entrepreneurs, jeunes, LIYANNAJ KONT PWOFITASYON est notre construction, notre idée, notre outil, notre conscience.
Liyannaj kont pwofitasyon c’est nous !!!
An nou bay lanmen pou ba’y sans é pouvwa…
Ansanm ansanm nou ké gannyé tout rèvandikasyon nou dépozé an kabech a lé pwofitan.
Que partout dans les bourgs, les villes, les campagnes, le peuple envahisse les rues !!
Nou péké konstwi on sosyété nèf si nou rété anba dominasyon é pwofitasyon kapitalis é kolonyalis.
La Gwadloup sé tan nou, La Gwadloup a pa ta yo, Yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou
ADIM - AFOC – AGPIHM - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - ASS.AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS.LIBERTE EGALITE JUSTICE - CFTC - CGTG – CNL - COMBAT OUVRIER – COMITE DE L’EAU - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL - FO – FSU – GIE SBT - KAMODJAKA - KAP Gwadloup - LES VERTS - MADICE – MAS KA KLE - MOUVMAN NONM - PCG – SGEP/SNEC/CFTC - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT - SPEG - SUD PTT GWA – SUNICAG - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT – UNSA - UGTG - UPG - UPLG - UMPG – VOUKOUM.
Lapwent, 20.01.09 - SOURCE revendications...
Vos commentaires
Le 29 janvier 2009 à 20:49, par JLG En réponse à : Grêve générale en Guadelouoe : Déclaration du collectif Lyannaj
Depuis le 20 janvier 2009, le collectif Lyannaj kont pwofitasyon a déclenché un mouvement de grève généralisée sur la base d’un programme de revendications comportant 146 points répartis en 10 chapitres.
Depuis le 20 janvier 2009, la Guadeloupe est paralysée. Le peuple a investi la rue pour exprimer son ras le bol et ses aspirations immédiates à vivre mieux et dans la dignité.
La mobilisation populaire se développe, s’amplifie et s’élargit à tous les domaines de la vie économique, sociale, culturelle associative etc.
Après maintes tergiversations, les représentants de l’état, des collectivités et du patronat ont fini par accepter la négociation avec le Collectif Lyannaj kont pwofitasyon, composé de 49 organisations.
Pour plus d’efficacité, le Collectif a proposé un accord de méthode d’une part, et répertorié d’autre part les principales revendications "Pwemyé nivo" à satisfaire en priorité.
Samedi 24 janvier 2009, plus de 25 000 Guadeloupéens ont manifesté dans les rues de Pointe-à-Pitre leur mécontentement contre les agissements de ceux qui détiennent le pouvoir économique et politique en Guadeloupe, en exprimant leur adhésion à ce mouvement social qui ébranle les fondements d’une société qui ne produit que l’exclusion et la misère.
Le dimanche 25 janvier, plus de 40 000 Guadeloupéens ont déboulé an konsyans dans les rues de Pointe-à-Pitre avec les groupes a Mas Kiltirel.
Et pourtant, ceux qui font front contre la mobilisation populaire (le patronat, les collectivités et l’état) n’ont toujours pas pris la menace de la profondeur et de l’ampleur de ce mouvement.
Après 4 séances de négociations marathon, l’Etat les Collectivités et le Patronat n’ont apporté aucune réponse sérieuse aux revendications précises du Collectif, à l’attente d’une population en souffrance ; ni sur la revalorisation de 200 euro sur les bas salaires, les retraites et les minima sociaux, ni sur la baisse des loyers, des impôts et taxes qui réduisent le peuple à la misère.
Bien au contraire, ceux qui détiennent leur pouvoir par le suffrage du peuple parlent de "chienlit" et en appellent au renforcement de l’Etat.
Depuis le début du mouvement, l’Etat n’a cessé de renforcer son dispositif de répression. Les manblo débarquent en Guadeloupe chaque jour par charter. Le préfet, au nom du gouvernement, a décidé délibérément de faire taire la contestation populaire par la répression.
Le Collectif Lyannaj kont pwofitasyon lance un appel solennel aux élus guadeloupéens pour qu’ils se déterminent clairement par rapport au mécontentement du peuple et à son aspiration à plus de justice et d’équité sociales.
Nous lançons un vibrant appel au peuple Guadeloupéen pour qu’il renforce sa mobilisation, s’empare de la rue pour exiger sans délais la satisfaction de ses légitimes revendications.
Nous lançons un appel solennel aux élus Guadeloupéens pour qu’ils se déterminent clairement par rapport à la vague de répression qui va s’abattre sur les Travailleurs et le peuple Guadeloupéen en mouvement.
Mercredi 28 janvier 2009,
Collectif Lyannaj kont pwofitasyon
Le 30 janvier 2009 à 22:10, par JLG En réponse à : GUADELOUPE : UN PEUPLE QU’IL FAUT ENTENDRE - VOIR - RESPECTER, par Jocelyn Valton
En ce mois de janvier 2009, la Guadeloupe aura connu une grève générale qui marquera durablement les esprits. Une intersyndicale composée de 49 organisations a présenté un cahier de revendications comptant 120 points : coût exorbitant de la vie, emploi, éducation, santé… et jusqu’à la culture, affichant ainsi clairement le niveau d’une insatisfaction longtemps contenue. Si nul ne se réjouit de voir une société paralysée pendant des jours, on retiendra qu’une grande majorité de citoyens adhère solidaire, au bien fondé de cette contestation sociale. Citoyens, qui tous horizons - ethnique, générationnel, social et politique - confondus, évoquent sans cesse le malaise sourd, le marasme, qui englue l’archipel.
Et voilà que des Guadeloupéens, présentés comme des « jouisseurs inconséquents », trouvent la voix d’Elie Domota pour porter leur parole, et font à travers ce mouvement, la démonstration qu’ils ont la volonté de cesser de subir leur existence comme une fatalité et qu’ils veulent tenter d’assumer leur destinée. Cessons d’en douter et donnons plutôt des ailes à cette aspiration entravée.
D’autre part, un pays entier où l’on est trop souvent témoin de pratiques dignes de républiques bananières, a pu durant quelques jours, observer comment la presse peut, ‘‘quand elle veut’’, être vecteur de transparence et de démocratie. Car on a pu voir au cours des séances de négociation, retransmises en direct sur plusieurs télés, les syndicalistes (habituellement dépeints comme de simples voyous voulant mettre « le pays à feu et à sang » je cite Madame Colette Koury, présidente de la CCI de Pointe-à-Pitre ) poser avec détermination des revendications justes, tenir un discours cohérent, avancer des arguments pertinents. Face à eux, un préfet encadré de sa troupe de fonctionnaires et des politiques des collectivités locales, moins à l’aise. Les citoyens ont ainsi pu apprécier l’attitude de chacun autour d’une table ethniquement compartimentée, à l’image de la répartition du pouvoir confisqué par de véritables castes… Il faudra bien que le souffle de la démocratie les emporte un jour pour faire place à une société ouverte où l’égalité des chances ne sera pas un vain mot.
On a pu entendre ces ‘‘casseurs’’ et ‘‘voyous’’ de syndicalistes poser de vraies questions, celles qui dérangent les petits arrangements entre copains, mettre en lumière les trafics de tous poils. On a pu voir les bouderies des uns, et les autres quitter la table de négociation, offensés par la nudité insolente de quelques vérités. C’est qu’il faudrait peut-être venir les dire en costume queue de pie et bouquet de fleurs à la main. Dans un contexte de crise mondialisée dont la principale origine réside dans les pratiques mafieuses des milieux politico financiers internationaux, les cols blancs devraient jouer de modestie et se dire qu’ils sont mal placés pour exiger plus de respect que cela.
Lorsque des représentants de l’Etat se comportent dans l’ex colonie avec une vieille arrogance, cela peut nous heurter mais ne saurait nous surprendre. L’interview hallucinante de Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, par le journaliste de RFO Eric Rayapin (mai 2008) en fut la caricature. Nous, citoyens, avons l’exigence du respect qui nous est dû. Nous l’attendons des représentants de l’Etat français, bien sur, mais encore plus des élus de l’île et tous ceux qui sont aux commandes.
Nous voulons que change l’attitude de ces responsables et élus qui refusent d’entendre, voir et respecter le peuple qu’ils ont pourtant vocation de servir. Nous voudrions ne plus avoir à lutter contre des blocages dont nos propres élus se font complices, contre les intérêts de ce pays. Et cela dans tous les domaines. Comment faire pour « avancer », « passer à autre chose » quand les problèmes posés demeurent délibérément irrésolus et que les questions se heurtent à un mur de silence et de mépris ? Enfin, lorsque le peuple acculé s’organise pour tenter d’obtenir des réponses, on a beau jeu de lui rappeler que la démocratie veut qu’on n’élève pas trop la voix, qu’on attende la prochaine élection, ou qu’on envoie un courrier poste restante (dans une boîte aux lettres que personne jamais ne vient ouvrir). Afin d’illustrer cette forme d’arrogance, permettez-moi de rappeler sans nostalgie aucune (je me méfie parfois de son parfum d’indécence), un triste ‘‘anniversaire’’. 1998 - 2008 une décennie déjà que le Conseil Régional de la Guadeloupe a passé commande d’une série de 7 panneaux de grandes dimensions peints par Nicole Réache.
Depuis 10 ans, en réponse à un article de France-Antilles qui la disait « géniale », j’ai dénoncé dans le journal Sept Magazine , l’auteur des panneaux peints ornant l’hémicycle de la Région. Au Centre Culturel Rémy Nainsouta de Pointe-à-Pitre, madame Réache s’était illustrée en juin 1998 (année du 150 ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans notre île), par une exposition de tableaux présentant l’univers des plantations esclavagistes dans un exotisme dégoulinant d’une « nostalgie » particulièrement indécente , compte tenu de la date symbolique choisie pour l’exposition au titre déplacé et ironique de Mémorielles 3.
D’autres articles ont suivi, ainsi que des courriers circonstanciés (reproductions de tableaux, extraits de textes révisionnistes du catalogue) adressés à Madame Lucette Michaux-Chevry , Présidente en fonction lors de la commande publique à N. Réache, puis à Victorin Lurel , actuel Président du Conseil Régional. Ces courriers (dont le premier a été reproduit dans l’ouvrage collectif L’audace en art ; l’Harmattan) qui demandent que le Conseil Régional assume enfin sa responsabilité , sont restés sans réponse.
Il faudrait s’interroger aussi sur le silence de la presse , tous medias confondus, qui fait la sourde oreille et garde les yeux fermés sur ce scandale politico financier. Que dire du silence de l’Etat (la DRAC qui a, en principe, une mission d’expertise et de conseil auprès des collectivités territoriales, le ministère de l’Outre-mer), concerné lui aussi par ce qui se passe dans une institution de la République ? Mais c’est vrai, il est là quand il veut et surtout pour maintenir l’ordre… Un certain ordre, quitte à envoyer paître la République qui s’en accommodera bien !
Face à ce mutisme révélateur du modèle de ‘‘démocratie monarchique’’ qui s’applique dans la Caraïbe française, et d’une étrange conception de l’art et de la culture, nous disons qu’une telle commande officielle n’aurait jamais dû avoir lieu. Un peintre, dont l’imagerie révisionniste est injurieuse pour le peuple de Guadeloupe et les principes de la République, n’a pas sa place dans la première institution politique de ce pays.
Quelques élus locaux lui en firent une de premier choix, et avec la bénédiction zélée d’une partie de nos ‘‘élites’’ pensantes. « Toujours l’exotisme fut l’impensé de l’occident », tels sont les mots d’Ernest Pépin dont on peine à croire, à lire ses écrits concernant les réparations de l’esclavage, ou « Quelle leçon tirer de Barack Obama ? » en rapport avec l’actualité, que le directeur des Affaires Culturelles et du Patrimoine au Conseil Général de la Guadeloupe fut un des 80 signataires du catalogue d’exposition de Réache ! Sont-ce là les « valeurs » qu’il propose à notre jeunesse ?
Je crois pour ma part qu’un intellectuel doit tenter de faire ce qu’il dit et ne peut se dédouaner de la morale qu’il propose aux autres (concernant la sphère publique en tout cas), faute de quoi, il n’est pas crédible.
Or, la présence de ces peintures au cœur même de l’institution publique est insultante à plus d’un titre. Elle l’est pour l’histoire du peuple guadeloupéen en particulier, autant que pour l’art et la culture en général. Sous la place d’honneur réservée aux peintures de Réache, un vulgaire strapontin pour ceux qui acceptent que leurs tableaux côtoient les siens. On peut en effet apercevoir, dans l’entre-deux du J-T local (montrant le locataire de la Région) des toiles d’artistes ‘‘locaux’’ sous celles de Réache. Un petit bout de mur, de quoi contenter toutes les petites ambitions à peu de frais et en faisant l’économie d’un débat public embarrassant.
Afin de montrer clairement ma désapprobation face au silence gêné de la Région, j’ai refusé de participer sans conditions, à un projet en cours ‘‘d’ encyclopédie de la peinture guadeloupéenne des origines à nos jours ’’ dirigé par Roger Toumson sous la férule du Conseil Régional. Je pose comme préalable à ma participation à tout projet de ce type commandité par la Région Guadeloupe, le décrochage officiel et définitif des peintures de Nicole Réache. Ce serait, ici, une première en art. Un acte pédagogique et citoyen. Un acte pour la mémoire à l’heure des projets de Mémorial Acte !
Pouvons-nous accepter de collaborer avec un pouvoir politique qui veut se servir à bon compte des talents et des savoir-faire en leur demandant de passer sous silence leurs convictions les plus nobles et les plus profondes ? Un pouvoir qui, plutôt qu’entendre nos propos argumentés, n’hésite pas à faire appel à des « mercenaires » venus d’horizons lointains, en mal de petite gloire et d’argent.
Les intellectuels et les artistes, censés être des citoyens éclairés et éclairants, ne peuvent accepter silencieusement que les ‘‘œuvres’’ de Réache trônent au cœur de la principale institution politique de notre pays. J’en appelle à leur responsabilité et à leur vision, car mieux que d’autres, ils savent le sens et le pouvoir des images. Devant l’Histoire et les futures générations, nous porterions la responsabilité d’un manque d’engagement.
10 ans de cette farce grotesque c’est assez ! Le temps est venu de faire savoir aux hommes du pouvoir que les artistes ne sont pas à vendre à l’encan et sans conditions à l’approche des élections, contre deux pages de papier glacé dans un livre pour touristes. Car enfin, quel observateur extérieur prendrait au sérieux un petit milieu de plasticiens qui aurait la complaisance de se placer sous une telle bannière, peinte aux couleurs d’une honteuse mascarade ? Intellectuels et artistes, allons-nous nous laisser instrumentaliser et n’être que les simples faire-valoir de quelques actions spectaculaires mais vides de toute substance tenant lieu ici de ‘‘politique culturelle’’ ? Ou bien tenterons-nous, d’adopter l’exigeante posture de l’intégrité ?
Après avoir fait, dans quelques discours et manifestations commémoratives, le procès du colonialisme, il faut savoir rester cohérent dans nos actes. Ernest Pépin, (avec d’autres) directement impliqué dans cette affaire et par ailleurs directeur des Affaires Culturelles au Conseil Général devrait avoir quelque déclaration à faire. Nous l’entendons réclamer pour la Critique le droit d’exister. Je le prends donc au mot, car dans une démocratie, il faut répondre aux citoyens quand on est comptable du bien public. Demandons tous, d’une même voix, que soient décrochées des murs du Conseil Régional, les peintures de Réache, de manière officielle et définitive . Pour que la culture et l’art puissent, ici, signifier autre chose que l’hideux visage de l’aliénation. Un projet que même les plus pragmatiques d’entre nous, sur ce caillou des îles d’Amérique, ne sauraient qualifier d’utopie perdue tant il est à notre mesure.
Guadeloupe, le 29 janvier 2009
© Jocelyn Valton, Critique d’Art – AICA
Le 30 janvier 2009 à 22:46, par JLG En réponse à : APPEL A LA MOBILISATION DU VENDREDI 30 JANVIER
DÉBOULÉ A GREV SI YO
Depuis le 20 JANVIER les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, le peuple observent le mot d’ordre de GRÈVE GÉNÉRALE lancé par le Kolektif Lyannaj Kont Pwofitasyon.
Cette action de masse contre la vie chère et la baisse du pouvoir d’achat est en réalité un combat pour le droit des guadeloupéens de vivre décemment sur leur sol natal.
Après les tergiversations du Préfet et des élus démenties par les manifestations populaires rassemblant sur deux jours consécutifs 65 000 PERSONNES au total dans les rues, aujourd’hui les masques tombent.
Les élus, Présidents de Collectivités, Maires et Parlementaires, ont montré les limites et de leur mandat et de leur compétence. Et pour cause, devant cette forte et fière mobilisation du peuple, ils n’ont pu que confirmer, en live, que leur action politique ne consiste qu’à garantir le renouvellement de leur mandat.
Les patrons notamment les KOURY spécialistes en magouilles financières et attributions de marchés aux proches, les VION délinquants du droit social et les ANGELE, paravents des gros Békés féroces, n’ont qu’une seule réponse aux revendications des travailleurs : NOS PROFITS D’ABORD.
Ils n’ont également qu’une seule recommandation : « SOYEZ RAISONNABLES, RESPONSABLES ET REPRENEZ LE TRAVAIL. »
L’État, représenté par le Préfet Desforges, n’attend et ne pense qu’à une chose : PROTÉGER LES PATRONS ET SAISIR LE MOMENT FAVORABLE POUR RÉPRIMER COMME EN MAI 1967.
L’État zongonné par le collectif LYANNAJ KONT PWOFITASYON a fuit devant les télévisions du Monde entier ses responsabilités affiche son mépris pour le peuple guadeloupéen
Mais face à lui se dressent les filles et fils de GUADELOUPE dans LE KOLEKTIF LIYANNAJ KONT PWOFITASYON, que le Peuple en mouvement a créé pour exprimer ses revendications et ses aspirations à assumer lui-même son destin.
Le Kolektif rappelle que le combat est juste et légitime. Il est celui du droit à la vie que nous ont légué nos ancêtres victorieux de 1794 et 1802, nos parents en 1952 et 1967.
Le Kolektif se dit ouvert à la négociation sur la base de sa plate-forme et maintient plus que jamais le mot d’ordre de GRÈVE GÉNÉRALE.
Le Kolektik appelle les travailleurs et le Peuple dans la vigilance à se rassembler autour de lui afin de continuer à affirmer dans les foyers et dans les rues avec force « LA GWADLOUP SÉ TAN NOU, LA GWADLOUP A PA TA YO »
TOUS AU MEETING INTERNATIONAL DU JEUDI 29 JANVIER A 19 H A LA MUTUALITÉ.
TOUS EN MASSE AU DÉBOULÉ KONT PWOFITASYON LE VENDREDI 30 JANVIER 2009.